Le SaVĀge K’lub à Birmingham : actiVĀtion, présences et performances
Jeudi 20 septembre 2022, arrivées à Birmingham sous la pluie, nous entrons dans le Birmingham Museum & Art Gallery (BMAG) pour nous abriter mais surtout pour aller voir la dernière occurrence du SaVĀge K’lub, raison de notre venue. Ce K’lub a été créé à l’occasion du Fierce Festival et plus particulièrement du programme Healing Gardens of Bab (Les Jardins de la Guérison de Bab – faisant référence aux jardins suspendus de Babylone) qui “est une réponse artistique à [l’]histoire coloniale [célébrant] ce que l’Empire [britannique] a tenté (et échoué) d’éradiquer”.1Healing Gardens of Bab est un espace de “célébration queer” où “des performances, des événements et des oeuvres d’art [...] renforcent l’expression de l’homosexualité dans le monde, par le biais de spectacles joyeux et d’événements participatifs.”2 C’est au sein de cet espace que Rosanna Raymond et Jaimie Waititi présentent la SaVĀge K’lubroom inaugurale de Birmingham.
Au bout de la galerie industrielle, espace central du musée, se trouve SaVĀge K’lub: Vā Tamatea. L’entrée est surmontée de massues, d’éventails, d’un tapa et est flanquée de deux bannières qui introduisent le K’lub et ses membres.
Vitrine avec une sculpture fidjienne provenant des collections du Birmingham Museum & Art Gallery, un album photo et une vidéo de VOU dance. SaVĀge K’lub Tamatea, Birmingham Museum & Art Gallery. © Photographie : Clémentine Debrosse
En entrant, nous faisons face à deux vitrines, deux peintures, ainsi qu’au costume de l’un·e des membres du K’lub, suspendu contre le mur après avoir été porté la semaine précédente lors de performances et de l’actiVĀtion de l’espace. La salle est tapissée de papiers peints colorés rappelant l’intérieur des clubs de gentlemen. La vitrine de droite, dont le fond est paré de motifs de tapa fidjien, présente une sculpture originaire de Fidji posée sur un piédestal lui-même tapissé de motifs de fleurs d’hibiscus. La sculpture a été revêtue pour l’occasion de brassards et d’ornements de chevilles en rafia pour compléter sa tenue comprenant déjà un pagne et un collier. Face à elle se trouve un album photo ouvert montrant deux photographies de paysages du Pacifique, ainsi qu’un écran diffusant une performance filmée du groupe de danse fidjien VOU. À travers cette installation, la sculpture, qui provient des collections du BMAG, est activée. Non seulement sa parure complète lui est redonnée, mais son environnement d’origine lui est montré et re-transmis grâce aux photos et à la vidéo. Cette actiVĀtion des collections du musée, par les ‘saVĀges’, les membres du public et les objets ajoutés par les partisan·ne·s du K’lub – chacun·e·s considéré·e·s comme actiVĀteur·rice·s – est au cœur des activités du SaVĀge K’lub.3
Petite Histoire du SaVĀge K’lub
Le SaVĀge K’lub a été créé dans les années 2010 à l’initiative de Rosanna Raymond, artiste, curatrice et maîtresse de conférence née à Aotearoa (Nouvelle-Zélande), d’origine samoane et pakeha (européenne). Cette idée est née alors qu’elle était en résidence au Museum of Anthropology and Art de l’Université de British Columbia (MOA, Vancouver, Canada). Raymond y découvrit que le premier donateur des collections ethnographiques du musée, un certain Frank Burnett, donna un jour une conférence au sein du Savage club local sur ses voyages à Tahiti, Fidji ou encore dans les îles Cook, Kiribati et Salomon. Raymond anima la première rencontre de son SaVĀge K’lub pour l’ouverture des nouvelles galeries du MOA, sans reprendre toutefois l’aspect élitiste initial et en incluant des femmes, qui avaient tardivement (en 1998) été autorisées à faire partie de ces clubs en Aotearoa. Mais qu’est-ce qu’un Savage club ?
Le premier voit le jour à Londres en 1857 et prend le nom du poète satirique Richard Savage (1697-1943). Les membres – alors exclusivement des hommes – se réunissent notamment autour de considérations artistiques et littéraires et se distinguent du plus classique Garrick Club. D’autres Savage clubs furent ensuite créés à travers les territoires du Commonwealth, en Australie ou en Aotearoa par exemple, dans lesquels d’éminentes personnalités māori prirent place, comme Te Rangihiroa (Sir Peter Buck).
Les installations et performances du SaVĀge K’lub ont été présentées dans de nombreux endroits en Europe, au Royaume-Uni et en Australasie, dans des espaces divers : musées, galeries, salons de thé, etc.4 Ces lieux sont habités par des accumulations de choses : objets issus des collections muséales, œuvres contemporaines, costumes, vidéos, photographies, ouvrages, jouets modifiés, etc. sélectionnés par les membres présent·e·s pour la rencontre (iels ne sont pas toujours les mêmes à se réunirent). Souvent, les objets issus des collections du musée-hôte sont choisis par les membres en fonction de leurs histoires personnelles. La manière dont tous ces objets sont présentés emprunte aux cabinets de curiosité et aux vieilles galeries d’ethnographie. Ils couvrent tout l’espace : le sol, les murs et le plafond. Ce sont des réseaux d’histoires, de souvenirs et de pensées, ou des mémoires de performances qui forment, d’une certaine manière, les archives du K’lub. Ces accumulations s’apparentent, de prime abord, à celles que Raymond a pu voir dans certains Savage clubs encore en activité, comme celui de Melbourne.5 Ces espaces sont remodelés à chaque rencontre, actualisés. Raymond veille toujours à ce que des coussins aux tissus fleuris, des canapés ou des fauteuils à bascule accueillent les visiteur·euse·s, pour qu’iels puissent s’y installer confortablement. Le corps, son être et sa présence dans l’espace, ainsi que le temps, sont essentiels au bon fonctionnement du SaVĀge K’lub et, par ailleurs, des éléments centraux du travail de Rosanna Raymond qui se saisit de son rôle de Backhand Maiden6 à chaque actiVĀtion des différents K’lub.
Rosanna Raymond, la Dusky Maiden
"Torse nue, vêtue d'un simple vêtement de flore et de faune, entourée des objets de sa culture, le regard perdu dans le lointain ; une princesse, une vierge de cérémonie ou la fille d'un chef. Présentée comme une représentation authentique de l'autre exotique non souillée par la modernité, elle a été utilisée pour des études anthropologiques et vendue dans le monde entier sous forme de cartes postales. En tant qu'insulaire du Pacifique née en Nouvelle-Zélande, ces images ont influencé ma propre expérience de mon être, souvent à mon propre détriment".7
Gauche : Full Tusk Maiden, 2009, Rosanna Raymond, October Gallery, London. © Rosanna Raymond / October Gallery. Droite : Backhand Maiden, 2017, Rosanna Raymond in the Greek and Roman galleries, The Metropolitan Museum of Art, New York. © Photographie : Richard Wade
Dans cette description de la Dusky Maiden, Raymond explique comment cette soi-disant icône polynésienne ne ressemble en rien aux femmes polynésiennes qu’elle connaît ou a connues : elle n’est qu’“une construction de l'imagination occidentale, un stéréotype qui nous [vend] des vacances dans des pays où certains d'entre nous [ne sommes] jamais allés”.8 Cette figure féminine polynésienne a été photographiée et peinte à de nombreuses reprises, mais ces représentations ne sont que de simples fabrications d’un imaginaire colonial.
Membre du collectif Pacific Sisters (fondé en 1992) avec lequel elle “s’attaque [...] aux clichés entourant la représentation des femmes du Pacifique à travers la composition de costumes mis en scènes lors de photoshoot, de défilés ou de performances mêlant danse, musique et films”9, Raymond défie la figure de la Dusky Maiden en créant d’abord une Full Tusk Maiden (2009), version “vieillissante, moins nubile et plus âgée” de la Dusky, prête à “relever les défis de la vie en Polynésie urbaine” telle une guerrière.10 À l’occasion de l’exposition “Ethknowcentrix” à l’October Gallery (Londres), Raymond créa plusieurs “Maiden” dont la figure de la Backhand Maiden, une “Dusky” moderne, offrant un commentaire contemporain sur les visions que les Européen·ne·s et les Polynésien·ne·s ont pu avoir de ces femmes. C’est cette Maiden-ci qui est devenue une figure récurrente des performances de Raymond au sein du SaVĀge K’lub. Habillée d’une robe en tapa qui reprend la forme de robes d’époque coloniale mais ouverte à l’arrière, la BackHand Maiden – incarnée par Raymond elle-même – déambule dans les espaces où le SaVĀge K’lub s’installe, afin d’activer l’espace. Actrice principale du K’lub, cette Maiden joue avec les codes à la fois européens et pasifika (identité partagée par les habitants du Pacifique) en mélangeant les inspirations et en dévoilant son corps tatoué, grâce à l’ouverture au dos de la robe. Les performances de cette Maiden, en partie dénudée selon les conceptions européennes, mais jamais nue car recouverte de ses tatouages selon la vision polynésienne11, a parfois créé des tensions entre les musées et les membres du K’lub : lors de la présentation du SaVĀge K’lub à Brisbane pour l’Asia Pacific Triennial 8 (ATP8), le musée a ajouté un signe dans l’espace du K’lub pour avertir les publics que les performances contenaient “des thèmes pour adultes”. Raymond a rétorqué que son corps n’était pas nu car orné de tatouages et que cette vision dégradante du corps nu de la femme était une vision coloniale n’ayant pas sa place dans la culture pasifika, ni dans un évènement tel que l’ATP8 dont le thème était justement la performance, cette année-là.12
"Je crée des espaces qui réunissent le passé, le présent, le futur à travers mon corps. Mon corps est l'espace que j'utilise pour privilégier la généalogie polynésienne que je porte en moi. [...] Lorsque je vivais au Royaume-Uni, j'ai amené mon corps, et les corps d'autres Polynésiens, dans les musées, dans les galeries, en même temps que j’ai amené une diversification de la Dusky Maiden."13
Au-delà de la question du corps féminin, le SaVĀge K’lub souhaite montrer un corps océanien/pasifika qui ne colle plus à cette image du ‘sauvage’ (bon, dangereux, ou quel que fût le qualificatif que les Occidentaux·ales purent lui ajouter). En réactivant tout en se réappropriant l’image du ‘sauvage’, les membres du K’lub présentent un corps qui trouble les genres et qui est constitué de savoirs et de généalogies incarnées. Ils rendent visibles, tout en le provoquant, le vā qui les anime, ainsi que ces évènements.
VĀ et actiVĀtion
"Mon corps polynésien est le réceptacle de l'ancêtre. Il est la maison de l'ancêtre. C'est l'espace où la matière généalogique se rassemble, liant le passé au présent. Mon corps amène l'ancêtre dans le MAINTENANT... Ainsi, lorsque je rencontre le taonga, j'active (acti.VĀ.te) l'espace entre le passé et le présent. Mon corps effondre le temps et l'espace, amenant les ancêtres dans le MAINTENANT."14
Les majuscules du mot SaVĀge sont une manifestation, par l’écriture, du vā. En Gagana Sāmoa, ce terme renvoie à un “espace dynamique qui relie et connecte toutes les choses”.15 Le vā permet aux membres du K’lub d’activer (actiVĀte) le passé dans le présent. Il est un espace-temps liminal qui connecte les ancêtres aux vivant·e·s et offre des potentialités d’avenir. Le vā est donc actiVĀteur de relations et créateur de réciprocité entre les humain·e·s et les choses qui s’y trouvent.16
SaVĀge K’lub: Vā Tamatea, Birmingham
À Birmingham, nous n’avons pas pu résister aux coussins disposés devant une télévision diffusant des performances des membres du K’lub. Les vidéos montrent justement l’importance et le pouvoir des corps nus/ornés, cachés/montrés et surtout, en mouvement. Pour nous qui avions raté les performances et l’ouverture de la salle, les vidéos actiVĀient l’espace et rendaient présent·e·s les artistes que nous n’avions pas vu·e·s. Dix ‘saVĀges’ sont en effet venu·e·s pour cet évènement : Numangatini Mackenzie aka Numa, Jahmeila Quarter, Reina Sutton, Katrina Igglesden, Hanalee, Rosanna Raymond, Jamie Waititi, Rei Ko, Salvador Brown, Lyall Hakaraia. L’été dernier, un atelier autour de la fabrication d’ornements végétaux avait aussi été organisé pour les publics du musée et animé par l’artiste tongien·ne Sione Tuívailala Monū.
Détails de l’exposition SaVĀge K’lub Tamatea montrant à gauche un manteau maori des collections du Birmingham Museum & Art Gallery et à droite des objets rapportés par les "savages".© Photographie : Clémentine Debrosse
L’accumulation d’objets, de motifs, de matières et de mots rend l’espace difficilement appréhendable à première vue. Il faut s’approcher, lever la tête, se déplacer, se baisser ou se mettre sur la pointe des pieds. Les corps des visiteur·se·s s'agitent donc eux aussi, après ceux des artistes, pour essayer de comprendre l’espace dans lequel iels se trouvent et ce/celleux qui l’habitent. Contrairement à la plupart des expositions, il ne s’agit pas de rester debout, de se tenir droit, de lire des cartels et de regarder des œuvres toutes accrochées à la même hauteur. En fait, aucun cartel ne trouble la visite. Le manteau māori des collections du musée est présenté en hauteur. Il faut s’en éloigner pour le voir dans son entièreté mais, pour une fois, il est possible de s’en approcher tout près et sans qu’une vitrine ne nous gêne, afin de voir les plumes et les fibres qui le constituent, ce qui crée une relation plus intime avec ce taonga (trésor ancestral). La vitrine de droite évoquée au début de cet article est elle aussi subvertie : des poèmes de jeunes fidjien·ne·s ont été écrits au feutre blanc sur les vitres. Ils évoquent la perte de repères culturels, les ancêtres, le mana et le souhait de se reconnecter aux objets conservés dans des musées, loin du Pacifique. Si la sculpture fidjienne qui se trouve dans cette vitrine a été activée et mise en scène de manière à retrouver - par des photos, des films et des ornements -, sont contexte originel, les mots qui l’entourent sur le verre témoignent du rapport que la jeunesse contemporaine entretient avec elle.
Installation de poupées et figurines dans une vitrine dans l’exposition SaVĀge K’lub Tamatea, Birmingham Museum & Art Gallery. © Photographie : Clémentine Debrosse
Les espaces créés par le SaVĀge K’lub mettent à mal la hiérarchie des objets et des arts créée par les musées. Ici, un bol à kava fidjien dialogue avec une barbie sur laquelle des tatouages ont été dessinés. L’omniprésence du corps, à travers des ornements, des costumes, des photographies ou des vidéos, rend l’espace vivant. Si l’un des buts du SaVĀge K’lub est d’activer les objets conservés par les musées euro-nord-américains, il engage aussi les visiteur·se·s à réfléchir à l’espace muséal, ce qu’il conserve et à la manière dont il met en scène les choses. Enfin, le K’lub remet en cause notre vision du Pacifique et de celleux qui l’incarnent, en troublant nos imaginaires et en en construisant d’autres.
Clémentine Debrosse & Garance Nyssen
1 Fierce, Healing Gardens of Bab, https://wearefierce.org/healing-gardens-of-bab/, dernière consultation le 25 octobre 2022.
2Ibid.
3 La notion de performance n’est toutefois pas ici à prendre seulement dans un sens artistique, mais aussi comme une manière d’honorer les ancêtres. JACOBS, K. & RAYMOND, R., 2016. “Rosanna Raymond’s SaVAge K’lub at the eight Asia Pacific Triennial of Contemporary Art”. World Art, 6 (2), p. 239.
4 LYTHBERG, B., “21st Century South Sea Savagery: Rosanna Raymond’s SaVAge K’lub at APT8”, Broadsheet Journal, 45 (1), p.15. Toutes les expositions sont listées sur le site du K’lub : Mahi, SaVĀge K’lub, https://www.savageklub.com/nav-bar/mahi, dernière consultation le 24 octobre 2022.
5 JACOBS, K. & RAYMOND, R., 201. “Rosanna Raymond’s SaVAge K’lub at the eight Asia Pacific Triennial of Contemporary Art”. World Art, 6(2), p. 235.
6 Raymond définit la BackHand Maiden en ces termes : une vierge de cérémonie, avec des bords en forme de mille-pattes, qui n'aime pas les compliments, c'est une vraie sauvage, prompte à dénuder ses fesses à la moindre offense, qui n'a aucun scrupule à vous gifler les lèvres et à vous dire de manger de la merde, tout en vous ligotant comme un cochon prêt pour la broche... mais qui a les plus fantastiques manières et un visage aimant avec beaucoup de chaleur dans les yeux. Elle avait une grosse anguille noire pour amant mais l'a fait chasser, de peur qu'ils ne soient découverts, car elle serait couverte du sang de son propre visage et non de celui de son hymen. RAYMOND, R., 2018. ‘Backhand and Full Tusks: Museology and he Mused’. In CARREAU, L., CLARK, A., JELINEK, A., LILJE, E., and THOMAS, N., Pacific Presences volume 2: Oceanic Art and European Museums. Leiden, Sidestone Press, p. 402.
7 Notre traduction. Description par Rosanna Raymond de l’archétype de la Dusky Maiden (qui pourrait être littéralement traduit par Jeune fille sombre). Ibid, p. 398.
8Ibid, p. 399.
9 BERNADAC, A., 2018. “Femmes du Pacifique : les Pacifique Sisters”. In CASOAR, https://casoar.org/2018/05/02/femmes-du-pacifique-les-pacific-sisters/, dernière consultation le 25 octobre 2022.
10 RAYMOND, Rosanna, 2018. ‘Backhand and Full Tusks: Museology and he Mused’. In CARREAU, L., CLARK, A., JELINEK, A., LILJE, E., and THOMAS, N., Pacific Presences volume 2: Oceanic Art and European Museums. Leiden, Sidestone Press, p. 400.
11 Voir à ce sujet, par exemple, GELL, A., 1993. Wrapping in images: tattooing in Polynesia. Oxford/New York, Clarendon Press/Oxford University press.
12 JACOBS, K. & RAYMOND, R., 2016. “Rosanna Raymond’s SaVAge K’lub at the eighth Asia Pacific Triennial of Contemporary Art, World Art, 6(2), pp. 242-243.
13 Notre traduction. RAYMOND, R., 2018. ‘Backhand and Full Tusks: Museology and he Mused’. In CARREAU, L., CLARK, A., JELINEK, A., LILJE, E., and THOMAS, N., Pacific Presences volume 2: Oceanic Art and European Museums. Leiden, Sidestone Press, p. 401.
14 Ibid., p. 404.
15 Notre traduction : “the dynamic space that relates and connect all things”. LYTHBERG, B., 2016. “21st Century South Sea Savagery: Rosanna Raymond’s SaVAge K’lub at APT8”. Broadsheet Journal, 45(1), p. 15.
16 McDOUGALL, R., RAYMOND, R., 2016. SaVAge Kunst, p. 2.
Bibliographie :
BERNADAC, A., 2018. “Femmes du Pacifique : les Pacifique Sisters”, CASOAR, https://casoar.org/2018/05/02/femmes-du-pacifique-les-pacific-sisters/, dernière consultation le 25 octobre 2022.
Fierce, Healing Gardens of Bab, https://wearefierce.org/healing-gardens-of-bab/, dernière consultation le 25 octobre 2022.
JACOBS, K., & RAYMOND, R., 2016. “Rosanna Raymond’s SaVAge K’lub at the eight Asia Pacific Triennal of Contemporary Art”. World Art, 6(2), pp. 233-246.
LYTHBERG, B., 2016. “21st Century South Sea Savagery: Rosanna Raymond’s SaVAge K’lub at APT8”. Broadsheet Journal, 45(1), pp. 14-17.
LYTHBERG, B. “KRONIKling the K’lub: from 19th Century Savages to 21th Century SaVAgery”, SaVAge Klub, https://www.savageklub.com/nav-bar/ranga-toi, dernière consultation le 25 octobre 2022.
McDOUGALL, R. & RAYMOND, R., 2016, SaVAge Kunst.
RAYMOND, R., 2018. ‘Backhand and Full Tusks: Museology and he Mused’. In CARREAU, L., CLARK, A., JELINEK, A., LILJE, E., and THOMAS, N., Pacific Presences volume 2: Oceanic Art and European Museums. Leiden: Sidestone Press, pp. 397-408.