comment 0

Les « phantomatiques » boucliers de la Wahgi – Troisième partie

Pratique en passe d’appartenir définitivement au passé à la fin des années 19701, la production des grands boucliers de guerre de la Wahgi est un exemple probant de tradition vivante et dynamique. Les changements techniques, sociaux, l’introduction de nouveaux biens de consommations et de nouveaux loisirs eurent des répercutions fortes sur le design des boucliers en tant que moyen de communication et sur les choix esthétiques opérés. Cela ne témoigne pas seulement de l’arrivée de ces nouvelles illustrations dans l’univers visuel de la Wahgi au cours de la seconde moitié du XXème siècle. Read More

comment 0

Les « phantomatiques » boucliers de la Wahgi – Deuxième partie

Presque cinquante ans après que les guerriers du Mont Hagen ont détruit leurs armes par le feu1, la vallée de la Wahgi, dans les Hautes-Terres orientales de Nouvelle-Guinée, voit le nouvel essor des boucliers de guerre qui avaient quasiment cessé d’être construits ou avaient été saisis par les policiers.2 Nous sommes au milieu des années 1980. La région est le théâtre de violents conflits locaux3 qui encouragent la reprise de la production, avec parfois des changements révélateurs dans leur réalisation : Read More

comment 0

From Queensland to the South Sea Evangelical Church: an evangelist mission in the Solomon Islands (Part Two)

En 1901, le Commonwealth Restricted Immigration Act prive la Queensland Kanaka Mission (QKM) de sa raison d’être en interdisant le recours à des travailleurs étrangers dans les plantations australiennes. Les missionnaires se trouvent alors face à la question du devenir des convertis chrétiens une fois rentrés dans leurs archipels d’origine. La situation des îles Salomon apparaît particulièrement préoccupante à leurs yeux car il n’existe encore quasiment aucune présence chrétienne dans l’archipel à cette époque et donc aucune église pour accueillir les nouveaux chrétiens. C’est ainsi que, depuis l’Australie, la QKM va se tourner vers les îles Salomon.
Read More

comment 0

From Queensland to the South Sea Evangelical Church: an evangelist mission in the Solomon Islands (Part One)

Christian missions were involved very early in the history of colonisation in the Pacific. From the end of the 18th century, the conversion of local populations was a major challenge for the Western churches. It was seen as a divine mission: to "save" the souls of the "pagans" from the clutches of false divinities. Evangelisation, which was closely associated with the colonial process, was carried out by large religious organisations, such as the London Missionary Society in Polynesia and the Catholic Church through the Congregation of the Sacred Hearts of Jesus and Mary in Mangareva, as well as by a multitude of lesser-known missions, often stemming from Protestant currents of Christianity. Among these, one church in particular has left its mark on the history of the Solomon Islands archipelago to this day: the South Sea Evangelical Mission.  Read More

comment 0

From Exotic Curiosities to Primitivism

*Switch language to french for french version of the article*

This article was first written for the catalogue of the Bourgogne Tribal show's third edition in 2018.

"You walk towards Auteuil you want to go home on foot
To sleep among your Oceanic and Guinean fetishes
They are Christs of another shape and another creed."
Guillaume Apolinaire, « Zone », 1913.

These lines by poet Guillaume Apollinaire testify to his early interest in non-European art. The year was 1913, on the eve of the First World War, and his famous collection of poems Alcools, had just been published. Apollinaire did not know then that the West was about to change the way it looked at Pacific objects. This metamorphosis would deeply mark the history of the arts and ethnographic museums. Read More

comments 2

Les « phantomatiques » boucliers de la Wahgi – Première partie

Etonnant bouclier que celui acquis il y trois ans par le musée des Confluences de Lyon dans le cadre de l’exposition Hugo Pratt – Lignes d’Horizons1 (dont CASOAR à fait une revue here). Si son iconographie renvoie aux comic books américains, à travers la figure du superhéros The Phantom, la plaque minéralogique fixée à sa base et estampillée « PNG » donne une indication sur sa provenance réelle. Peut-être un œil averti identifiera-t-il sa forme allongée et les liens croisés en son centre, caractéristiques des grands boucliers de guerre de la vallée de la Wahgi.

Read More

comments 3

Les perles noires de Tahiti, remarquables gemmes de Polynésie française

       Dans les lagons turquoises de Polynésie française sommeillent des trésors de nacre, les perles noires de Tahiti. Leur écrin ? Une huître perlière aux lèvres noires, la Pinctada Margaritifera. En tahitien cette perle est appelée poerava. Poe pour la perle, rava pour la couleur sombre. Sombres, elles le sont bien. C’est d’ailleurs la particularité des perles de cette région. Mais c’est aussi pour leur éclat et leur lustre, ainsi que pour la variété des nuances qu’elles proposent qu’elles sont si recherchées. En effet, les poerava sont difficilement réductibles à la couleur noire, tant elles peuvent être nuancées, du gris anthracite au mauve aubergine, en passant par toute une gamme de bleu et de vert. Ces caractéristiques leur octroient une place de choix chez les plus grands joailliers du monde, et une reconnaissance internationale. Une belle perle, ça peut coûter plusieurs milliers d’euros. Mais bien avant son apparition sur le marché mondial, les poerava étaient connues et recherchées par les habitants de la Polynésie française. Elles font encore aujourd’hui la fierté des producteurs et des joailliers polynésiens. La culture des huîtres perlières – la perliculture – est une véritable institution dans cette région. Read More

comment 0

“And Viot once again left for the Tropics” *

*Switch language to french for french version of the article*

This article was first written for the catalogue of the Bourgogne Tribal show's third edition in 2018.

      “A poet without a publishing house or work”1Jacques Viot entered the world of Parisian galleries and, more particularly, the surrealist scene in the 1920s. He represented artists like Joan Miró. After working for several artists and galleries and being deep in debt, Viot sailed the Pacific in 1926. After coming back to Paris in 1928, he got back in touch with Pierre Loeb who had had a gallery in Paris since 1924. Viot had worked with him before his departure. Viot suggested that he go to the South Seas in order to bring back objects that were fashionable at the time, particularly among surrealists. Read More

comment 0

Climate change and environmental disruptions in Pacific contemporary arts

*Switch language to french for french version of the article*

       In last week’s article, CASOAR presented the exhibition À toi appartient le regard (…) et la liaison infinie entre les choses (musée du quai Branly - Jacques Chirac) which focuses on contemporary photography. We mentioned several artists who use their art as a platform to discuss the environmental changes caused by pollution and global warming. Today, we are having a look at some Pacific contemporary artworks that deal with these themes. Read More