Une « Voix » refusée aux populations autochtones d’Australie : pourquoi et comment ?

Les partisans d’une Voix autochtone au Parlement ont participé à des manifestations « Walk for Yes » (marche pour le oui) dans tout le pays. © AAP / Matt Turner

« En 1967, nous avons été comptés, en 2017, nous cherchons à être entendus. »

En 1770, le capitaine Cook déclare l’Australie Terra Nullius (« territoire sans maître ») après avoir atteint Botany Bay à Sydney le 26 avril et en fait un nouveau territoire de la Couronne britannique qui est devenu par la suite une colonie pénitentiaire. Le 18 janvier 1788, la première flotte arrive à Sydney Cove avec les premiers bagnards. Depuis lors, l’Australie vit avec le mensonge d’une terre vide, malgré les 65 000 ans de présence continue des Australiens aborigènes et des insulaires du détroit de Torres. En 1962, le droit de vote a été accordé aux aborigènes et aux insulaires du détroit de Torres, mais le vote n’était pas obligatoire. Toutefois, le droit de vote n’a été pleinement accordé au niveau fédéral qu’en 1984, lorsque les autochtones d’Australie ont dû s’inscrire sur les listes électorales. En 1963, les Yirrkala Bark Petitions (littéralement, pétitions sur écorce de Yirrkala) sont présentées au parlement. C’est l’une des premières fois que les Aborigènes présentent un document pour la reconnaissance de leurs terres.

L’histoire de l’Australie compte 45 référendums soumis au vote depuis la création de la Fédération d’Australie en 1901, lorsque les colonies autonomes sont devenues des États du Commonwealth d’Australie. Cependant, sur ces 45 référendums, seuls 8 ont abouti, dont le référendum de 1967. Avec ce dernier, deux amendements ont été apportés à la Constitution : le premier amendement a supprimé l’article 127 de la Constitution, qui ne permettait pas aux Aborigènes et aux insulaires du détroit de Torres d’être comptabilisés dans le recensement de la population australienne ; le second amendement a permis de reconnaître les Aborigènes et les insulaires du détroit de Torres, jusqu’alors exclus, comme sujets de la législation au même titre que les autres Australiens, ce qui a donné la possibilité de franchir une étape vers une véritable réconciliation.

En 1972, la pétition de Larrakia est présentée à la Reine, elle est énoncée comme suit :

« Gwalwa Daraniki ! C’est notre terre !
Les colons britanniques ont pris nos terres. Aucun traité n’a été signé avec les tribus. Aujourd’hui, nous sommes des RÉFUGIÉS. Des réfugiés dans le pays de nos ancêtres. Nous vivons dans des CAMPS DE REFUGIÉS – sans terre, sans emploi, sans justice.
La couronne britannique a signé des TRAITÉS avec les Maoris en Nouvelle-Zélande et les Indiens en Amérique du Nord.
Nous demandons à la Reine de nous aider, nous les Aborigènes d’Australie.
Nous avons besoin de droits fonciers et d’une représentation politique maintenant ».

Rédigée par le peuple Larrakia de la région de Darwin, dans le Territoire du Nord de l’Australie, cette pétition demande à la Couronne de reconnaître leur souveraineté, suite à la déclaration de leur territoire comme Terra Nullius en 1770, rendant ainsi impossible la signature d’un traité par les Premières Nations d’Australie.

C’est à partir de cette même idée que la déclaration d’Uluru – Uluru Statement from the Heart (littéralement « Déclaration d’Uluru venant du Cœur ») – a été rédigée, demandant « des réformes constitutionnelles pour [nous] permettre aux Premières Nations de prendre la place qui leur [nous] revient dans leur [notre] propre pays ».1

La déclaration d’Uluru

En 2017, plus de 250 dirigeants aborigènes et insulaires du détroit de Torres se sont réunis à Uluru, dans le centre de l’Australie, pour signer la convention constitutionnelle intitulée Uluru Statement from the Heart. Cette convention montre le consensus qui a été atteint après 13 dialogues régionaux par les peuples des Premières Nations, sur ce à quoi la reconnaissance constitutionnelle devrait ressembler. Au cœur de cette déclaration se trouve une demande simple : reconnaître la souveraineté des peuples aborigènes et insulaires du détroit de Torres en inscrivant la voix des Premières Nations dans la Constitution par l’intermédiaire d’une commission Makarrata.2

Gauche : Logo de soutient à The Uluru Statement from the Heart. Droite : Uluru Statement from the Heart signé par plus de 250 personnes dans sa forme originale, inscrit dans une peinture aborigène.

La déclaration d’Uluru est ancrée dans les effets persistants du colonialisme en Australie qui, au fil des siècles, ont révélé d’énormes inégalités entre les autochtones d’Australie et les populations non-autochtones. Pour ne citer que quelques faits, l’espérance de vie des populations autochtones est inférieure de 8 à 9 ans à la moyenne nationale. Alors que les personnes autochtones ne représentent que 3 % de la population australienne, 30 % des personnes incarcérées en Australie sont autochtones. La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones a été approuvée par l’Australie en 2009, mais elle n’a pas encore été mise en œuvre, et l’accès des personnes autochtones aux prestations sociales, à la santé, à l’emploi et à l’éducation est très faible, lorsqu’il est possible. Pour reprendre les termes de l’anthropologue Marcia Langton, ce changement structurel, par le biais de la Voix, est essentiel pour que les populations autochtones puissent « prospérer, et non survivre”.3

Qu’est-ce que le référendum “Voice to parliament” ?

« Le référendum lie deux propositions : la reconnaissance des Australiens autochtones par l’ancrage dans la constitution, ou l’inscription dans la constitution ; un mécanisme, une voix, pour intervenir sur les questions relatives aux Aborigènes et aux insulaires du détroit de Torres auprès du parlement et du gouvernement exécutif.
Sa composition, ses fonctions, ses pouvoirs et ses procédures seront définis par le parlement. Cette proposition est la mesure la plus conforme que l’on puisse imaginer pour donner aux autochtones d’Australie un droit de regard formel sur les politiques et la législation qui les concernent ».
4

Infographie sur le site de l’Uluru Statement from the Heart pour expliquer le référendum « The Voice ». De Haut en bas et de gauche à droite : Un référendum concernant l’adoption d’une Voix sera organisé le 14 octobre. ; Les peuples des Premières Nations ont demandé à pouvoir s’exprimer dans le cadre de l’Uluru Statement from the Heart et 83 % d’entre eux le soutiennent. ; En votant oui, les peuples des Premières Nations auront leur mot à dire sur les politiques et les lois qui les concernent. ; La Voix sera indépendante, sélectionnée par les peuples des Premières Nations, dirigée par la communauté et reflétant la diversité des ces communautés. ; Une voix pour les Premières Nations améliorera la vie de ces dernières. ; L’implication des peuples des Premières Nations améliorera le processus décisionnel du gouvernement. ; Reconnaître les aborigènes et les insulaires du détroit de Torres comme les premiers habitants dans notre document fondateur. ; Pour en arriver là, il y a eu sept processus et dix rapports sur la reconnaissance constitutionnelle.

Le référendum pour la « Voix » est la première étape d’un « processus de conclusion d’un accord et d’établissement de la vérité » qui comporte trois étapes : Voix, Traité, Vérité. Dans le cadre de ce référendum, les citoyens sont uniquement invités à se prononcer sur cette première étape : La Voix.

Inscrite dans la constitution, la Voix consisterait en un organe consultatif permanent composée de membres autochtones élus (par des autochtones) qui conseillerait le gouvernement sur les questions autochtones. Cet organe serait seulement consultatif et n’aurait aucun pouvoir de décision. Mais pourquoi y a-t-il besoin d’un référendum pour créer un organe consultatif gouvernemental autochtone ?

Au fil des ans, des groupes consultatifs autochtones ont été créés auprès du gouvernement, mais ils ont également été démantelés lors des changements de gouvernement après les élections fédérales. Par conséquent, l’inscription d’une Voix dans la constitution permettrait à cet organe consultatif d’exister malgré les changements de partis politiques au pouvoir. L’affirmation d’une place pour les autochtones au niveau gouvernemental serait un pas vers la réconciliation, mais aussi un moyen de commencer à « combler le fossé » des différences entre les Premières Nations et les australiens non-autochtones.

Lors du référendum, la question posée aux ressortissants australiens était la suivante :

« Une proposition de loi : modifier la Constitution pour reconnaître les premiers peuples d’Australie en établissant une Voix pour les aborigènes et insulaires du détroit de Torres. Approuvez-vous cette proposition de modification ? »

À cette question, la population ne pouvait répondre que par OUI ou NON. Ce qui a donné lieu à deux campagnes aux messages, mais aussi aux tactiques, opposés.

La campagne

Gauche : La foule défile lors d’un rassemblement  » Marche pour le Oui  » à Melbourne, le 17 septembre 2023. © William West/AFP/Getty Images. Droite : Logo de la campagne pour le « Oui » à l’occasion du référendum pour « The Voice ».

Depuis l’annonce du référendum, organisé par le gouvernement travailliste du premier ministre Anthony Albanese, suite à son élection en 2022, les slogans et manifestations se sont multipliés en Australie. Pour les partisans du “Oui”, l’objectif est de réunir les Australiens vers une meilleure justice envers les populations autochtones, une reconnaissance de leurs droits et l’octroi d’une voix au sujet des problématiques les concernant. Selon Thomas Mayo, auteur aborigène :

« Il y a différents groupes qui travaillent dans le même but. Ce qui les sous-tend tous, c’est la déclaration d’Uluru et un rare consensus national de la part de notre peuple”5.

Noel Pearson, avocat autochtone et militant des droits fonciers, insiste sur « l’importance de la reconnaissance constitutionnelle des Premières Nations australiennes » et affirme que la Voix est une question « d’intégration et non de séparatisme ».6

Alors qu’en août 2022, les sondages penchaient vers une victoire du “Oui”, peu à peu, des voix se sont fait entendre à l’encontre de cette proposition.

Gauche : La marche de protestation annuelle « Invasion Day », dans les rues de Sydney, le 26 janvier 2023. © Robert Wallace/AFP. Droite : Logo de la campagne pour le « Non » à l’occasion du référendum pour « The Voice ».

Parmi les porte-paroles de cette opposition, dont certains leaders aborigènes et insulaires du détroit de Torres, Nyunggai Warren Mundine, ancien président du parti travailliste s’est activement engagé dans la campagne. En janvier, il fonde le groupe “Recognise a Better Way” (Reconnaitre une Voie Meilleure), considérant que :

« […] la pauvreté, les désavantages et le désespoir ne sont pas dus à l’absence de voix. Ils sont dus à un manque de participation économique.”7

Au-delà du fait qu’il considère que les causes des problèmes auxquels font face les aborigènes et insulaires du détroit de Torres sont purement économiques, Mundine, tout comme la sénatrice Jacinta Nampijinpa Price, alertent sur des conséquences de division de la population, et même de potentielles divisions raciales, en aboutissant à différents niveaux de citoyenneté. Jouant sur cette peur d’une division et sur l’aspect complexe et peu clair de ce que représenterait la “Voix” pour une partie de la population, les partisans du “Non” invitent alors les Australiens à un constat simple et sans appel : “If you don’t know, Vote no” (“Si vous ne savez pas, votez-non”).

Pour d’autres groupes de l’opposition, la problématique réside dans le peu d’avancées que représenterait le référendum dans la reconnaissance des droits des peuples autochtones. Le mouvement aborigène Black Sovereign Movement mené notamment par la scénatrice autochtone Lidia Thorpe, refuse de se contenter d’un simple référendum, de peur que le gouvernement ne s’arrête à cette première étape parmi les trois étapes “Voix, Traité, Vérité”. Plutôt qu’un seul conseil consultatif, le mouvement exige un traité juridiquement contraignant entre les aborigènes et les insulaires du Détroit de Torres, et le gouvernement australien. L’objectif visé est la reconnaissance de la souveraineté des populations autochtones sur le continent, notamment à travers le rétablissement d’une vérité sur l’histoire du pays et les injustices subies par ces populations. Autre élément de refus important, la constitution en elle-même, texte établi à travers la colonisation de l’Australie :

“Nous ne reconnaissons pas la légalité de la constitution coloniale et nous ne voulons pas en faire partie.”8

Alors que le “Non” gagne peu à peu du terrain dans les sondages, les résultats du 14 octobre 2023 confirment un fort recul : 60,4 % des participants votent “Non”, le gouvernement est forcé d’abandonner le projet de changement de la constitution.

Au-delà des arguments avancés par l’opposition, comment peut-on expliquer ce refus populaire ?

Pour Chris Wallace, professeure d’histoire politique, différents éléments entrent en jeu. D’une part, l’arrivée dans l’opposition de personnalités politiques aborigènes. Mais la défaite du “Oui” réside également dans la gestion de la campagne. D’après elle, les partisans du “Non” ont beaucoup usé de la désinformation au cours de la campagne, notamment en jouant des éléments d’ombre et de représentations erronées de ce que serait la “Voix”. Mundine, par exemple, soulignait que la déclaration d’Uluru se situait à l’opposé de la réconciliation et qu’il s’agissait en réalité d’une “déclaration de guerre symbolique contre l’Australie moderne”9 reprenant l’argument évoqué plus haut d’une division de la population. Ainsi, une partie de l’électorat ayant voté “Non” considérait de ce fait garantir la préservation d’une égalité entre tous les australiens.10 Selon C. Wallace, le moment était également mal choisi, les Australiens, traversant alors une crise du coût de la vie, étaient peut-être moins ouverts aux problématiques vécues par les minorités. D’ailleurs, le territoire de Canberra est le seul territoire national où le “Oui” l’a emporté. Cela peut être lié au fait qu’il comporte la moyenne d’éducation la plus élevée, ainsi que les salaires moyens les plus hauts.

Carte des résultats du référendum. © The Guardian

Globalement, l’objectif du référendum a été mal compris par une partie de la population. Beaucoup craignaient notamment que la “Voix” ait une très forte influence sur le Parlement et qu’elle puisse avoir beaucoup de poids dans les prises de décisions, affectant tous les membres de la population. Or, comme le souligne Shelley Reys, en tant qu’organe consultatif, la “Voix” aurait uniquement pu donner des conseils au Parlement et non prendre des décisions. De plus, l’objectif était de consulter cet organe seulement sur des questions concernant les problématiques vécues par les aborigènes d’Australie et les insulaires du détroit de Torres et non l’entièreté de la population australienne. Enfin, n’ayant pas de pouvoir de veto, la “Voix” n’aurait pu faire barrage aux décisions prises par le gouvernement, et ce quelles qu’elles soient.11

Quelles conséquences ? Quelle est la suite ?

Les résultats du référendum ont porté un coup à tous les défenseurs des droits des populations autochtones. De nombreux dirigeants autochtones ont décidé de faire le deuil de la perte du référendum et sont restés silencieux pendant une semaine. En plus de ne pas se voir donner une Voix après des années de lutte pour une reconnaissance de leurs droits, les aborigènes et insulaires du détroit de Torres ont vu les attaques et propos racistes augmenter à leur égard pendant la campagne sur les réseaux sociaux et dans les médias.12 Les attaques diffusées concernaient notamment la prétendue volonté de prendre le contrôle du pays et des terres. Au-delà de la frustration et de la tristesse ressenties, Lorena Allam, rédactrice en chef des affaires autochtones pour le Guardian, souligne la difficulté pour les populations d’avoir été sous les projecteurs, sans être correctement représentés et avec le sentiment de rejet, de ne pas être les bienvenus dans leur propre pays.13

Le 22 octobre, le compte Instagram de l’Uluru Statement from the Heart fait une déclaration qui se termine en ces termes :

“Nous sommes trois pour cent de la population, et vous êtes 97 pour cent.”14

Une fois encore, la responsabilité d’atteindre l’égalité échoue aux populations aborigènes et insulaires du détroit de Torres, malgré le fait qu’elles représentent une minorité sur le territoire. Une phrase de la sénatrice Jacinta Nampijinpa Price a fait couler beaucoup d’encre lors de la campagne. Celle-ci considérait que la colonisation avait eu des conséquences bénéfiques pour les populations autochtones.

Pour beaucoup de partisans du “Oui”, les prochaines étapes de la lutte pour l’égalité se jouent en partie dans la lecture de cette histoire coloniale et dans l’éducation des populations quant au passé de leur pays. Pour Larissa Baldwin-Roberts (Widjabul Wia-bal), de l’organisation GetUp, l’Australie a besoin d’une commission nationale de “truth-telling”, littéralement “dire la vérité”, au sujet de l’histoire du pays. D’après elle, répéter des statistiques à propos des difficultés cumulées ne permet pas d’humaniser une population.

“Et si dire la vérité est une chose, l’entendre et l’assimiler en est une autre. De même, dire la vérité n’aboutira pas nécessairement à des résultats politiques différents. Tout au moins, une compréhension et une acceptation plus larges de l’histoire de l’Australie pourraient contribuer à créer une culture politique plus informée et des votes plus éclairés lors des futurs référendums.”15

Clémentine Debrosse et Margaux Chataigner

1 Uluru Statement from the Heart, 2017.

2 L’objectif d’une commission Makarrata est de superviser un processus d’élaboration d’un accord et un processus d’établissement de la vérité. Makarrata signifie « rassemblement après une lutte » en langue yolgnu.

3 Professeure Marcia Langton, à propos de la Voix Indigène au Parlement, au National Press Club, 6 septembre 2023. https://www.youtube.com/watch?v=kkIbnuDKMCg

4 Ibid.

5 ALLAM, L., BUTLER, J., février 2023. “Voice referendum: who’s behind the yes and no campaigns and how do they plan to convince Australia?” in The Guardian, https://www.theguardian.com/australia-news/2023/feb/20/voice-referendum-whos-behind-the-yes-and-no-campaigns-and-how-do-they-plan-to-convince-australia, dernière consultation le 1/11/2023.

6 https://www.sydney.edu.au/news-opinion/news/2023/05/25/sydney-ideas-event-on-voice-to-parliament-featuring-noel-pearson.html

7 MUNDINE, W., mai 2023. “The Voice will divide Aboriginal people and our great democratic nation”, in National Indigenous Television, https://www.sbs.com.au/nitv/article/the-voice-will-divide-aboriginal-people-and-divide-our-great-democratic-nation/ewnkw01xm, dernière consultation le 1/11/2023

8 Site internet officiel du Black Sovereign Movement, https://blaksovereignmovement.files.wordpress.com/2023/07/blak-sovereign-movement-detailed-position-on-the-referendum-1.pdf, dernière consultation le 1/11/2023

9 CROSS, J., septembre  2023. “Warren Mundine calls Uluru Statement « declaration of war » in anti-Voice Press Club”, in National Indigenous Times, https://nit.com.au/26-09-2023/7832/warren-mundine-calls-uluru-statement-declaration-of-war-in-anti-voice-press-club-address, dernière consultation le 1/11/2023

10 JOHNSON, C., octobre 2023. “The Voice campaign showed Labor’s strategy for countering right-wing populism is in disarray”, in The Conversation, https://theconversation.com/the-voice-campaign-showed-labors-strategy-for-countering-right-wing-populism-is-in-disarray-215709, dernière consultation le 1/11/2023

11 REYS, S., 2023. “Voice to parliament | Debunking common myths and misconceptions”, in Arrillia Indigenous Consulting, chaîne Youtube, https://www.youtube.com/watch?v=Nla61MfEtiY&t=6s, dernière consultation le 1/11/2023

12 AFP, octobre 2023, “En Australie, le référendum sur les droits des Aborigènes déchaîne le racisme”, in Le Telegrammehttps://www.letelegramme.fr/monde/en-australie-le-referendum-sur-les-droits-des-aborigenes-dechaine-le-racisme-6441492.php, dernière consultation le 1/11/2023

13 ALLAM, L., in Laura Murphy-Oates’s, 2023. “What ‘no’ means for Australia”, in The Guardian Full Story podcast. https://www.theguardian.com/australia-news/audio/2023/oct/15/what-no-means-for-australia-full-story-podcast, dernière consultation le 1/11/2023

14 Excerpt from the statement made on the Uluru Statement instagram on 22 october 2023.

15 Mc KENNA, M., octobre 2023, “The need for truth-telling is more urgent than ever if we are to change hearts and minds for future referendums”, in The Guardian, https://www.theguardian.com/commentisfree/2023/oct/26/the-need-for-truth-telling-is-more-urgent-than-ever-if-we-are-to-change-hearts-and-minds-for-future-referendums, dernière consultation le 1/11/2023

Bibliographie :

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