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Existe-t-il une créature répondant au nom de « culture traditionnelle » ? *

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         Ainsi que l’explique Sean Mallon dans son désormais célèbre article Against Tradition (Contre la Tradition) (2010), l’histoire a commencé avec l’écrivain samoan Albert Wendt. Wendt a commencé la discussion autour du mot « tradition » et de son usage dans les années 1970. Mais le débat à proprement parler a vraiment pris de l’ampleur dans les années 90 lorsque Wendt était membre du Comité Consultatif Pacifique pour la création du musée Te Papa Tongarewa, Wellington, Nouvelle-Zélande. Wendt fait alors une demande très simple : il demande l’abandon du terme « art traditionnel »1 dans le musée à venir. Mais pourquoi ?

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Les masques en écaille de tortue du Détroit de Torres

       Aujourd’hui, CASOAR a décidé de se pencher sur les surprenants masques en écaille de tortue de l’archipel du Détroit de Torres, à présent politiquement rattaché à l’Australie.
Cette région se situe entre la pointe du Cap York du Nord de l’Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Dès 1606, le navire allemand Dyfken « découvre » l’existence de l’archipel. Quelques mois plus tard, Luiz Baes de Torres, qui lui donnera son nom, le traverse avec deux navires. L’un des capitaines, Diego de Prado, remarque l’existence des masques en écaille de tortue. En 1777, James Cook prend possession des terres pour la Couronne anglaise. Un siècle plus tard, en 1871, la London Missionary Society s’installe à Erub, une île de la région orientale. Dans les mêmes années, l’administration australienne interdit toutes les cérémonies. Enfin, en 1888 et en 1898, le biologiste et ethnologue Alfred Cort Haddon se rend dans le Détroit de Torres, à Mabuiag (à l’Ouest de l’archipel). Bien qu’il s’intéressât d’abord à la biologie marine, il entreprit aussi de nombreux travaux à propos des productions et des pratiques artistiques locales. Il rapporta d’ailleurs un nombre important d’objets, aujourd’hui conservés au British Museum et surtout au Museum of Archeology and Anthropology de Cambridge. Voir plus

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Un pont entre deux pays : la Commande Publique d’Art Aborigène au musée du quai Branly

              Laissez-moi vous compter l’histoire d’une des grandes oubliées du musée du quai Branly, la Commande d’Art Publique Aborigène. Bien que largement mise à l’honneur lors de l’ouverture du musée en 2006, cette collection d’œuvres aborigènes contemporaines fait désormais « partie des murs », au sens propre comme au figuré. Voir plus

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Uluru : itinéraire d’un site convoité

Il s’agit de l’un des sites les plus emblématiques d’Australie : Uluru ou Ayers Rock (Territoire du Nord) est une formation rocheuse s’élevant à près de 350 mètres au dessus du reste de la plaine. Situé au sein de l’Uluru-Kata Tjuta National Park (qui abrite également les célèbres Kata Tjuta ou Monts Olga), le site attire chaque année environ 300 000 touristes1. Mais le lieu est avant tout un site sacré pour les populations aborigènes de la région  Voir plus

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Spear : histoire d’un patrimoine indigène

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Djali veut comprendre ce qu’être un homme veut dire. Son voyage commence en Terre d’Arnhem et l’emmène jusqu’à Sydney. Dans sa quête de sens, Djali s’expose aux histoires tourmentées d’autres hommes aborigènes d’Australie. Il est le témoin des infamies et des difficultés qu’ils doivent affronter alors qu’ils négocient leur vie dans une société qui refuse de reconnaître leurs besoins. Le défi de Djali est de tracer un chemin qui le guide vers une existence qui le nourrisse au lieu de le détruire.1 Voir plus

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Cook, l’escroc du Pacifique

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     Mythe : « une histoire très répandue ; une idée fausse ; une fausse représentation de la vérité ; une conception exagérée ou idéalisée ».1 Le mythe dont nous allons parler est le mythe colonial de la « découverte » de l’océan Pacifique – l’Australie et la Nouvelle-Zélande étant au cœur de cette étude. Voir plus

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APT9 : Une Triennale pour l’art contemporain d’Asie et du Pacifique

      Depuis 1993, la Queensland Art Gallery | Gallery of Modern Arts (QAGOMA) de Brisbane a instauré un rendez-vous devenu incontournable pour l’art contemporain du Pacifique : la Triennale Asie-Pacifique, Asia-Pacific Triennal (ou APT) en anglais. Le but de cette manifestation, qui intègre à la fois une importante exposition, un programme de projections de films, des performances et un projet de parcours enfants, est de mettre en lumière ces régions souvent méconnues ou oubliées dans le domaine de l’art contemporain. La démarche des APT de relier les îles du Pacifique et l’Asie n’est pas anodin. La neuvième édition des APT vient de fermer, mais CASOAR a eu la chance de la visiter et vous en a livre un petit aperçu. Voir plus

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Tā Moko : l’art du marquage Māori s’expose à Canberra

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Je souhaite remercier Crispin Howarth pour le temps qu’il a pris pour répondre à ces questions et sa volonté à toujours partager ses connaissances.

Conservateur des collections Océanie depuis 2007 à la National Gallery of Australia, Crispin Howarth a été commissaire de nombreuses expositions tout au long de ces douze dernières années. Crispin Howarth est né sur la péninsule de Wirral au Royaume Uni, l’endroit même où son intérêt pour les arts et cultures du Pacifique a grandi : visites du Liverpool Museum (aujourd’hui World Museum) mais aussi de galeries d’antiquaires qui ont pris le temps de partager leurs connaissances sur des objets du Tibet, d’Afrique, de Polynésie ou encore d’Australie. Crispin Howarth déménage plus tard en Australie afin de se rapprocher de sa région de prédilection, la Mélanésie. Māori Markings : Tā Moko est la cinquième exposition qu’il réalise pour la National Gallery. Elle a ouvert le 23 mars et sera ouverte jusqu’au 25 août 2019.  Voir plus

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Rêves aborigènes à la maison des arts d’Antony

        Du 13 février au 31 mars 2019 se tient à la maison des arts d’Antony l’exposition  Rêves aborigènes et insulaires d’Australie consacrée à l’art contemporain de cette région1. À cette occasion, la maison des arts expose 45 œuvres de la galerie parisienne « Arts d’Australie – Stéphane Jacob » ainsi qu’une sélection du fond de l’Ambassade d’Australie en France2. CASOAR profite de son escapade pour revenir, après la danse et la peinture corporelle, sur un autre aspect des cultures Aborigènes : la peinture et la sculpture contemporaine. Voir plus