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Histoire d’un chef-d’œuvre : une paire de rapa de l’Île de Pâques

« Il est au milieu du Grand Océan, dans une région où l’on ne passe jamais, une île mystérieuse et isolée ; aucune terre ne gît en son voisinage et, à plus de huit cents lieues de toutes parts, des immensités vides et mouvantes l’environnent. »1 

Découverte en 1722 par le marin hollandais Jakob Roggeveen, l’Île de Pâques n’a cessé de fasciner les Occidentaux. Si les colosses de pierre moaï, Voir plus

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Histoire d’une découverte : Le siège de prestige des îles Australes collecté en 1822 par George Bennet

        Le 13 août 1769, au cours de son premier voyage dans le Pacifique, le Capitaine Cook découvrit l’Île de Rurutu (qu’il connaissait sous le nom d’Oheteroa), située au sud de Tahiti, aux latitudes 22°25’S ; 151°20’W. Un canot de l’Endeavour approcha du rivage mais le récif et les courants l’empêchèrent d’accoster. Cook ne pouvait imaginer que cette petite île, simple tache dans l’immensité de l’océan Pacifique, deviendrait un des locus classicus de l’art Océanien – l’île d’origine de la célèbre statue A’a aujourd’hui exposée au British Museum, mais aussi du magnifique siège cheffal (no’oanga) présenté ici. Voir plus

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Matérialisation et représentation du « divin » en Polynésie (Partie 2)

Cet article fait suite à Matérialisation et représentation du « divin » en Polynésie (Partie 1) que vous pouvez retrouver ici.

Un « divin » construit entre terre et mer

      En Polynésie, cette zone géographique complexe et immense, les peuples partagent donc non seulement une histoire commune mais aussi des croyances qui se reflètent d’une île à l’autre et qui semblent provenir de la même origine. Pour mieux comprendre comment les polynésiens représentent mais surtout matérialisent ce ‘divin’ nous allons aujourd’hui nous pencher sur l’origine de ces objets que l’on considère comme des divinités. Voir plus

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Matérialisation et représentation du « divin » en Polynésie (Partie 1)

       « Mais bien que le peuple supposât que (les dieux) fussent des êtres spirituels, il en fabriquait néanmoins des images, en représentant leurs formes et les emblèmes de leur caractère, comme des véhicules ou des instruments à travers lesquels leurs messages pouvaient être transmis au dieu et celui-ci leur répondre. Les idoles étaient soit des pièces à peine dégrossies de bois d’aito ou arbre de casuarina, enroulées dans de nombreuses épaisseurs de tissu sacré, soit des images de bois grossièrement sculptées, soit des morceaux informes couverts de cordelettes curieusement nattées de bourre de coco finement tressées et ornées de plumes rouges (…) Ils pensaient que le dieu entrait en celles-ci à différentes saisons ou en réponse aux prières des prêtres. Pendant cette habitation des dieux, ils s’imaginaient que les images elles-mêmes devenaient toutes-puissantes. Mais dès que l’esprit était parti, bien qu’elles restent parmi les choses les plus sacrées, elles perdaient tout leur pouvoir surnaturel ».
Ellis, 1972, p. 213. Voir plus

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Sacrifice, guerre et meurtre : objets de mort en Polynésie (Partie 3)

      Cet article fait suite à Sacrifice, guerre et meurtre : objets de mort en Polynésie parties 1 et 2 que vous pouvez retrouver ici et ici.

« Les récits nous ont rapporté que si les affrontements avaient une grande part de parade et peut-être même un aspect quasi-théâtral, ils avaient comme toutes les guerres, leur part de violence et d’horreur. Malgré cela, et peut-être davantage encore que pour l’ensemble de leurs biens, les Polynésiens ont apportés un tel niveau de raffinement à la fabrication de leurs armes, que l’on peut les considérer comme de véritables œuvres d’art ».1 Voir plus

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Sacrifice, guerre et meurtre : objets de mort en Polynésie (Partie 2)

Cet article est la suite de Sacrifice, guerre et meurtre : objets de mort en Polynésie  (Partie 1) que vous pouvez retrouver ici.

Diversité des Armes : Forme, matériau et ornementation

« Les types d’armes diffèrent d’un archipel à l’autre, cependant d’après les exemples qui nous sont parvenus, il semblerait que les armes étaient principalement individuelles et destinées au combat au corps à corps. Les armes défensives comme le bouclier étaient absentes, et seules les frondes permettaient un combat à distance qui précédait généralement le corps à corps. »
Millaud Hiriata, dir., 2001. Les collections du Musée de Tahiti et des îles. Tahiti, p. 78. Voir plus

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Sacrifice, guerre et meurtre : objets de mort en Polynésie (Partie 1)

« Le déroulement des combats en Polynésie n’a pas toujours été bien observé. Cependant, J.Morrison qui assista en 1790 à des déclarations de guerre à Tahiti, rapporta que les chefs et les prêtres se retrouvaient à la limite des districts, en général une rivière, et criaient ‘ua afa te vai !’ ‘le cours d’eau est divisé en deux !’, tout en lançant une pierre avec une fronde au-dessus de la tête des ennemis. Puis les protagonistes criaient chacun leur tour ‘Ia ora i te atua ! Te tama’i ra !’ ‘Vive les dieux ! faisons la guerre !’, puis rentraient et organisaient une cérémonie guerrière, durant laquelle ils sacrifiaient un cochon ou parfois un être humain. »1 Voir plus