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« Favoriser la visibilité et l’attractivité des patrimoines insulaires » : retour sur un colloque international en Nouvelle-Calédonie

Du 16 au 21 octobre 2023 eut lieu le premier colloque international de muséologie en Nouvelle-Calédonie autour du thème « Favoriser la visibilité et l’attractivité des patrimoines insulaires : un enjeu muséologique du XXIe siècle ». Organisée par l’Association des Musées et Établissements Patrimoniaux de Nouvelle-Calédonie (AMEPNC), le Comité International pour la Muséologie, membre du Conseil International des Musées (ICOFOM), et l’Université de la Nouvelle-Calédonie, cette rencontre réunit environ quatre-vingts professionnel·le·s de musée, chercheur·se·s et étudiant·e·s en Nouvelle-Calédonie et en ligne. CASOAR revient sur quelques moments forts et discussions qui eurent lieu pendant cet évènement ! Voir plus

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Une « Voix » refusée aux populations autochtones d’Australie : pourquoi et comment ?

« En 1967, nous avons été comptés, en 2017, nous cherchons à être entendus. »

En 1770, le capitaine Cook déclare l’Australie Terra Nullius (« territoire sans maître ») après avoir atteint Botany Bay à Sydney le 26 avril et en fait un nouveau territoire de la Couronne britannique qui est devenu par la suite une colonie pénitentiaire. Le 18 janvier 1788, la première flotte arrive à Sydney Cove avec les premiers bagnards. Depuis lors, l’Australie vit avec le mensonge d’une terre vide, malgré les 65 000 ans de présence continue des Australiens aborigènes et des insulaires du détroit de Torres. En 1962, le droit de vote a été accordé aux aborigènes et aux insulaires du détroit de Torres, mais le vote n’était pas obligatoire. Toutefois, le droit de vote n’a été pleinement accordé au niveau fédéral qu’en 1984, lorsque les autochtones d’Australie ont dû s’inscrire sur les listes électorales. En 1963, les Yirrkala Bark Petitions (littéralement, pétitions sur écorce de Yirrkala) sont présentées au parlement. C’est l’une des premières fois que les Aborigènes présentent un document pour la reconnaissance de leurs terres. Voir plus

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Des îles pas comme les autres : la soupe-plastique de l’océan Pacifique

« Une mer d’îles », voilà comment l’écrivain et anthropologue fidjien-tongien Epeli Hau’ofa décrit l’océan Pacifique, vaste étendue d’eau dont les populations connaissent et utilisent les voies de circulation. Contrairement à une vision d’îles isolées les unes des autres, Hau’ofa au contraire cherche à montrer l’unité des peuples océaniens au sein de l’océan Pacifique. Mais en 1997, l’océanographe américain Charles J.Moore traverse avec stupeur dans le Pacifique Nord1 une île relativement nouvelle, disséminée et qui s’avère aujourd’hui s’étendre sur l’équivalent de 3 fois la France hexagonale. Une île immense, en surface mais aussi au fond de l’eau, constituée principalement de…plastique.
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Tuvalu : un archipel dans le métavers ?

En novembre 2022, Simon Kofe, ministre de la communication et des affaires étrangères du petit État des Tuvalu, adressait aux dirigeants de la COP 271 une vidéo étonnante.2 Il y apparaît derrière un pupitre, encadré des drapeaux des Tuvalu et de l’ONU sur une plage bordée de palmiers. Il explique que l’îlot depuis lequel il parle sera probablement l’un des premiers de l’archipel à être submergé par la montée des eaux liée au réchauffement climatique. Un bruit sourd commence à se faire entendre. Le ministre continue : “Notre pays se meurt et nous voilà contraints de devenir la première nation numérique au monde”.

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Un “somptueux bateau” au cœur de la tempête : quel avenir pour le bateau de Luf au Humboldt Forum ?

Novembre 2022 : visite du Humboldt Forum. Depuis septembre 2022, toutes les salles du musée ethnologique sont maintenant ouvertes (ou presque).1 C’est l’occasion de revoir les grandes stars du parcours océanien (dans tous les sens du terme) exposées : pirogues et maisons ont chacune leur salle sur deux étages, Voir plus

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Les recherches de provenances, késako ?

Au cours des dernières années, les recherches de « provenances » sont devenues centrales et sont mobilisées par le monde des musées, les institutions de recherche et par les pouvoirs publics. La proposition de loi relative à la circulation et au retour des biens culturels appartenant aux collections publiques, adoptée par le Sénat en première lecture le 10 janvier 2022, qui porte une attention tout particulière au développement de la recherche de provenances, témoigne de cette actualité. De quoi s’agit-il exactement ? Cette semaine, CASOAR décrypte la recherche de provenance en termes théorique et pratique. Voir plus

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Le SaVĀge K’lub à Birmingham : actiVĀtion, présences et performances

Jeudi 20 septembre 2022, arrivées à Birmingham sous la pluie, nous entrons dans le Birmingham Museum & Art Gallery (BMAG) pour nous abriter mais surtout pour aller voir la dernière occurrence du SaVĀge K’lub, raison de notre venue. Ce K’lub a été créé à l’occasion du Fierce Festival et plus particulièrement du programme Healing Gardens of Bab (Les Jardins de la Guérison de Bab – faisant référence aux jardins suspendus de Babylone) qui “est une réponse artistique à [l’]histoire coloniale [célébrant] ce que l’Empire [britannique] a tenté (et échoué) d’éradiquer”.1 Healing Gardens of Bab est un espace de “célébration queer” où “des performances, des événements et des oeuvres d’art […] renforcent l’expression de l’homosexualité dans le monde, par le biais de spectacles joyeux et d’événements participatifs.”2 C’est au sein de cet espace que Rosanna Raymond et Jaimie Waititi présentent la SaVĀge K’lubroom inaugurale de Birmingham. Voir plus

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Réclamer la terre : le Palais de Tokyo à l’heure du climat ?

« Réclamer la terre est une prise de conscience autant qu’un cri de ralliement. »1 Dès la première phrase de son texte introductif et de sa présentation en ligne sur le site internet du Palais de Tokyo, l’exposition Réclamer la terre, visible du 15 avril au 4 septembre 2022, affichait une ambition prometteuse. Daria de Beauvais, commissaire d’exposition au Palais de Tokyo, s’est associée à deux conseiller·e·s· scientifiques de taille pour l’organiser. La première est Ariel Salleh, chercheuse et activiste écoféministe née en Australie en 1944, dont le travail et les engagements portent sur les relations entre humains et non-humains, en s’intéressant notamment à d’autres perspectives de pensées que les paradigmes euro-nord-américains dominants. Le·a second·e est Léuli Eshrāghi, artiste, commissaire d’exposition, auteur·e, poète né·e à Samoa et d’ascendances sāmoane, perse et cantonaise. Dans son travail expographique et artistique, Léuli Eshrāghi interroge les conséquences coloniales et le besoin de réparation, de soin et de guérison des cultures autochtones discréditées par les anciennes puissances coloniales. Le titre de l’exposition est quant à lui inspiré par l’ouvrage Reclaim the Earth: Women Speak Out for Life on Earth, édité par Leonie Caldecott et Stephanie Leland en 1983.2 Voir plus

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John Bevan Ford : donner à voir un univers maori

Une harmonie de traits colorés, des entrelacs de lignes qui forment des paysages montagneux, esquissent des silhouettes stylisées, dessinent des pirogues voguant sur la mer, composent de grandes capes qui se déploient dans le ciel. Les œuvres peintes de l’artiste maori John Bevan Ford se reconnaissent au premier coup d’œil. Quiétude et harmonie y règnent et les nombreux symboles qui les composent attisent la curiosité. Dans cet article, CASOAR vous propose quelques clés de lecture pour les découvrir. Voir plus

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Breath of life (la vie n’est qu’un souffle) à la fondation Opale

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Il est difficile de passer par hasard à la Fondation Opale ! Juchée à 1100 mètres d’altitude dans un village des Alpes suisses, il faut d’abord en passer par quelques virages en épingle pour finalement arriver à destination : la commune valaisanne de Lens. Avant même d’entrer dans le Centre d’art, le visiteur peut en apprécier le cadre naturel; la vallée du Rhône en contrebas, des sommets enneigés à l’horizon et leurs reflets dans lac de Louché, qui borde la Fondation. 

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