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La collection d’art océanien d’Elizabeth Pryce : résultats

    Le 10 octobre dernier, avec près d’un million d’euros, la collection d’art océanien d’Elizabeth Pryce a remporté un grand succès chez Sotheby’s France. 100% des 150 lots proposés ont trouvé acquéreur, faisant de cette session une nouvelle vente en gants blancs après la dispersion de la collection Frum en 2014.

   Les enchérisseurs, collectionneurs émérites et nouveaux acheteurs, sont venus nombreux, séduits par la variété stylistique et le raffinement de cet ensemble ainsi que par les provenances historiques, saluant l’œil d’Elizabeth Pryce. Personnalité essentielle du monde de l’art Océanien, elle fut l’une des fondatrices, puis vice-présidente, de l’Oceanic Art Society de Sydney qui participa pleinement à la reconnaissance et à la promotion de cette spécialité, notamment grâce à des expositions majeures, telle que la fameuse Shields of Melanesia. Constituée durant plus de quarante ans, cette collection nous racontait l’histoire d’un voyage artistique mais aussi culturel, celui d’Elizabeth Pryce qui se rendit plusieurs fois en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans les lieux d’origine de ces créations, afin de mieux les comprendre et de donner un contexte à ses acquisitions.

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© DR Sotheby’s

    Œuvre phare de la vente et icône de l’art de Papouasie-Nouvelle-Guinée, le bouchon de flûte Biwat acquis in situ en 1949 par le peintre australien William Dobell a dépassé son estimation basse de 150 000 € pour atteindre 225 000 €.  Les deux masques acquis dans les années 1970 par Chris Boylan sur l’île de Yuo ont également suscité l’intérêt des enchérisseurs. Le premier au long nez, appelé boirua doublé son estimation basse pour atteindre 35 000 € tandis que le second, natkaram s’est envolé à 52 500 €. Témoins éloquents des échanges traditionnels en Papouasie-Nouvelle-Guinée ils rassemblaient tous les canons des créations de cette région : utilisation des graines,  caractéristiques morphologiques des visages et décor polychrome.

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© DR Sotheby’s

      Les boucliers, nombreux dans la collection, ont aussi été honoré : un bouclier Motu de la province centrale de Papouasie-Nouvelle-Guinée a largement dépassé son estimation basse de 2 000 euros pour être adjugé 15 000, tandis que le bouclier emblématique de la région de la Rivière Green, couverture du catalogue Shields of Melanesia s’est vendu 43 750 contre une estimation de 15 000 à 25 000 €.

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© DR Sotheby’s

     Outre ces œuvres importantes, la collection composée d’un ensemble unique de près de cent cinquante œuvres offrait également un regard exclusif sur l’art océanien, à travers les nombreux objets du quotidien. Ces œuvres ont également remporté un grand succès, notons par exemple une petite tête en pierre des Hautes Terres  estimée  100 – 200 € qui s’est vendue 2 750 € mais surtout un très élégant peigne des Îles Salomon, orné d’une représentation d’oiseau qui a explosé son estimation basse de 2 000 € atteignant  40 000 €.
Avec ces résultats, la vente de la collection Elizabeth Pryce a ainsi réaffirmé la solidité du marché de l’art océanien tant pour les œuvres majeures que pour les pièces plus abordables rendant hommage à la qualité et à la diversité des créations de cette région du globe.

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© DR Sotheby’s

Pierre Mollfulleda

Image à la une : © DR Sotheby’s

See also: https://casoar.org/2018/08/29/quand-elizabeth-pryce-arrive-a-paris/

 

 

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