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John Bevan Ford : donner à voir un univers maori

Une harmonie de traits colorés, des entrelacs de lignes qui forment des paysages montagneux, esquissent des silhouettes stylisées, dessinent des pirogues voguant sur la mer, composent de grandes capes qui se déploient dans le ciel. Les œuvres peintes de l’artiste maori John Bevan Ford se reconnaissent au premier coup d’œil. Quiétude et harmonie y règnent et les nombreux symboles qui les composent attisent la curiosité. Dans cet article, CASOAR vous propose quelques clés de lecture pour les découvrir. Voir plus

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Aux Îles de la Société, le deuil a un habit

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Immense, scintillant de nacre et enveloppé de tapa et de plumes, le costume de deuilleur des Îles de la Société fait partie des productions matérielles les plus spectaculaires de Polynésie centrale. Ce costume, c’est le heva tūpāpa’u. Il est exceptionnel à plus d’un titre, autant pour sa matérialité que pour sa place prépondérante dans les rites funéraires des ari’i – les chefs. Voir plus

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Les perles noires de Tahiti, remarquables gemmes de Polynésie française

       Dans les lagons turquoises de Polynésie française sommeillent des trésors de nacre, les perles noires de Tahiti. Leur écrin ? Une huître perlière aux lèvres noires, la Pinctada Margaritifera. En tahitien cette perle est appelée poerava. Poe pour la perle, rava pour la couleur sombre. Sombres, elles le sont bien. C’est d’ailleurs la particularité des perles de cette région. Mais c’est aussi pour leur éclat et leur lustre, ainsi que pour la variété des nuances qu’elles proposent qu’elles sont si recherchées. En effet, les poerava sont difficilement réductibles à la couleur noire, tant elles peuvent être nuancées, du gris anthracite au mauve aubergine, en passant par toute une gamme de bleu et de vert. Ces caractéristiques leur octroient une place de choix chez les plus grands joailliers du monde, et une reconnaissance internationale. Une belle perle, ça peut coûter plusieurs milliers d’euros. Mais bien avant son apparition sur le marché mondial, les poerava étaient connues et recherchées par les habitants de la Polynésie française. Elles font encore aujourd’hui la fierté des producteurs et des joailliers polynésiens. La culture des huîtres perlières – la perliculture – est une véritable institution dans cette région. Voir plus

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À la Poursuite de Ricky Baker : une comédie aux racines de la culture néo-zélandaise

       En 2016, alors que le Disney Vaiana, la Légende du Bout du Monde culminait au box-office français, sortait plus discrètement À La Poursuite de Ricky Baker1 , du réalisateur néo-zélandais alors peu connu Taika Waititi. Si le nouveau-né du géant américain a le mérite de transcrire l’attachement à la mer des Polynésiens, la comédie déjantée de Taika Waititi ancre son récit dans les terres, au cœur de la forêt primaire néo-zélandaise. Cette pépite, librement adaptée du roman de Barry Crump, Wild Pork and Watercress paru en 1985 lançait la carrière de son réalisateur à l’international, et se hissait parmi les références du cinéma néo-zélandais. Avec son ton doux-amer, cette comédie déjantée nous ramène aux racines de la culture Māori et questionne tout en subtilité les inégalités qui marquent l’archipel. Voir plus

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Waka huia : de fascinantes boîtes à plumes maories

       Parmi les nombreux objets collectés en Nouvelle-Zélande par le capitaine Cook lors de ses trois voyages1 au XVIIIe siècle se trouvent plusieurs fascinantes boîtes à plumes, ou waka huia, qui ont tôt fait d’attiser la curiosité des Européens. Si ces boîtes sont très bien représentées dans les institutions et galeries européennes, ce n’est rien comparé à la place qu’elles occupent dans les musées néo-zélandais. A Wellington, le musée Te Papa Tongarewa en compte à lui seul plus d’une centaine dans ses collections, soulignant de fait l’importance de ces objets pour les Maoris. Retour sur l’étymologie de ces  boîtes  à plumes maories. Voir plus