0 Commentaire

« Primitif », « primitivisme » : qui, quand, pourquoi ?

Le « primitivisme » n’est pas un mouvement artistique unifié, ni même toujours conscient ou revendiqué. Il s’agit d’une tendance ayant fait l’objet d’une interprétation ultérieure par l’histoire de l’art. Le « primitivisme » renvoie à un ensemble de pratiques et d’attitudes d’artistes occidentaux vis-à-vis à la fois du passé occidental – découvertes archéologiques, folklore lorsqu’il est perçu comme une survivance – et également des populations lointaines, considérées selon un angle évolutionniste comme relevant de stades antérieurs de l’évolution – les Amériques, l’Océanie et l’Afrique. Voir plus

0 Commentaire

Des curiosités exotiques au primitivisme

*Switch language to english for english version of the article*

Cet article a été écrit pour le catalogue de la troisième édition du Bourgogne Tribal Show, 2018.

« Tu marches vers Auteuil tu veux aller chez toi à pied
Dormir parmi tes fétiches d’Océanie et de Guinée
Ils sont des Christs d’une autre forme et d’une autre croyance »
Guillaume Apolinaire, « Zone », 1913.

Ces vers du poète Guillaume Apollinaire témoignent de son intérêt précoce pour les arts extra-européens. Nous sommes en 1913, à la veille de la première guerre mondiale et le bientôt célèbre recueil de poèmes Alcools, vient de paraître. Apollinaire ne le sait pas encore, mais le regard porté par l’Occident sur les objets du Pacifique est à l’aube d’une double métamorphose qui marquera radicalement l’histoire des arts et des musées ethnographiques. Voir plus

0 Commentaire

« Et une fois de plus, Viot repart pour les Tropiques » *

*Switch language to english for english version of the article*

Cet article a été écrit pour le catalogue de la troisième édition du Bourgogne Tribal Show, 2018.

      « Poète sans maison d’édition ni travail »1, Jacques Viot entre dans la sphère des galeries parisiennes et, plus particulièrement, du milieu surréaliste dans les années 20. Il représente alors des artistes comme Joan Miró. Mais après avoir travaillé pour plusieurs artistes et galeries et à force de dettes, Viot prend la mer pour rejoindre le Pacifique en 1926. De retour à Paris en 1928, Viot recontacte Pierre Loeb – galeriste parisien depuis 1924 – avec qui il avait travaillé avant son départ et lui propose de partir dans les mers du sud à son compte afin de rapporter des objets alors en vogue, notamment chez les surréalistes. Voir plus