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Moa & Cie : drôles d’oiseaux disparus du Pacifique (Partie 2)

[Cette article est la suite directe de Moa & Cie : drôles d’oiseaux disparus du Pacifique (Partie 1). Pour une meilleure compréhension du propos, nous conseillons aux lecteurs qui ne l’auraient pas déjà fait d’aller d’abord lire la première partie]

      Nous avions laissé nos moa alors qu’ils parcouraient encore librement les forêts de Nouvelle-Zélande et nos paléontologues en proie au doute quant-à pourquoi ils ne les parcouraient plus aujourd’hui. L’heure est maintenant venue d’éclaircir les raisons de la disparition de nos grands oiseaux préférés.

   Comme nous l’avions expliqué lors de l’épisode précédent, lorsque les Occidentaux arrivent en Nouvelle-Zélande à la fin du XVIIIème siècle, les moa ont déjà disparu. C’est à travers la découverte de leurs ossements que les colons se rendent compte de leur existence. Ils ne tardent pas à faire le lien avec les « moa », ces oiseaux de grande taille parfois mentionnés par les Māoris. Une question ne tarde donc pas à se poser aux paléontologues : comment et depuis combien de temps les moa ont-ils disparus ?

   Dans leur quête de réponse, ils ne vont pas manquer d’élaborer quelques théories qui nous apparaissent aujourd’hui plutôt farfelues. L’une des explications proposées dès le XIXème siècle par Julius von Haast est que les moa auraient été exterminés plusieurs siècles auparavant par des populations mélanésiennes arrivées en Nouvelle-Zélande bien avant les Māoris et disparues depuis. Il désigne ces populations comme les « chasseurs de moa » et les assimile aux cultures paléolithiques occidentales.1

   Cette culture des « chasseurs de moa » n’a bien évidemment jamais existé et il apparaît rapidement évident aux paléontologues que les seuls êtres humains à jamais avoir chassé les moa sont les Māoris, arrivés en Nouvelle-Zélande au cours du XIIIème siècle. Cette théorie demeure néanmoins intéressante parce qu’elle est révélatrice du lien qu’entretiennent les sciences avec la culture qui les produit. La théorie de von Haast reprend en effet la vision que le XIXème siècle a de la Polynésie et de la Mélanésie. Les Polynésiens, dont font partie les Māoris, sont vus à l’époque comme de « bons sauvages », sages et proches de la nature, tout droit tirés d’un ouvrage de Jean-Jacques Rousseau. Ils ne peuvent donc raisonnablement pas être à l’origine de la disparition des moa. En revanche, les Mélanésiens sont à l’époque perçus comme violents, inquiétants et instables. Il n’est donc pas anodin que Von Haast attribue la disparition des moa à une population mélanésienne. Dans un autre style, le journaliste Edmond Demaître avancera dans les années 30 que la disparition des moa était la cause de l’apparition du cannibalisme en Nouvelle-Zélande. Selon lui, les Māoris, privés de cette source d’alimentation n’auraient pas pu résister à la possibilité de diversifier un peu leur menu. Autre temps, autres fantasmes sur les populations du Pacifique…2

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Chasse au moa « reconstituée » par Augustus Hamilton de l’Otago Museum dans les jardins publics de Dunedin. Les trois hommes māoris qui jouent le rôle des chasseurs sont Peter Buck (à gauche), Hēmi Papakura (au milieu) and Tūtere Wī Repa (à droite).

   Les Māoris ont donc chassé les moa, et plutôt abondamment si on en croit les nombreux sites de boucherie découverts par les paléontologues. Mais cette chasse a-t-elle été la cause de l’extinction de ces oiseaux? Si d’autres hypothèses ont pu être avancées au cours du XXème siècle, la question ne semble plus faire débat aujourd’hui : c’est bien une chasse excessive qui a causé l’extinction des grands oiseaux. Cela n’est pas étonnant si on considère que les moa avait ce qu’on appelle une stratégie de reproduction « de type K ». Cela signifie qu’ils vivaient longtemps mais atteignaient leur maturité sexuelle tardivement et pondaient très peu d’œufs. Ils étaient donc particulièrement vulnérables à une chasse importante. Par ailleurs, en brûlant de larges pans de forêt afin d’aménager leur territoire, les Māoris ont sans doute exercé une pression supplémentaire sur les moa en réduisant leur habitat naturel.3

    On ne sait pas exactement quand les moa se sont éteints et il existe toujours des débats sur le sujet dans la communauté scientifique. Il est vraisemblable que leur extinction ait eu lieu entre 150 et 200 ans après l’arrivée des Māoris en Nouvelle-Zélande, soit entre la fin du XIVème et le milieu du XVème siècle. Selon certaines théories, quelques individus auraient pu survivre jusqu’au XIXème siècle dans des zones isolées mais il n’existe pour le moment aucune preuve de ce fait en dehors de quelques témoignages de l’époque, peu fiables4.

   Les théories cryptozoologiques selon lesquelles les moa auraient continué d’exister jusqu’à une date récente ne sont quant-à-elles fondées sur aucune donnée scientifique et sont assez improbables. Quand bien même de petits groupes de moa auraient pu survivre un certain temps dans des zones isolées, ces populations auraient fini par se heurter au problème de l’appauvrissement de leur matériel génétique, appauvrissement qui les aurait inévitablement mené à leur extinction5.

   Quelque soit la date précise de leur extinction, elle a également marqué celle de leur seul prédateur en dehors de l’Homme. L’aigle de Haast ne survivra en effet pas à ses proies.

   Il ne s’agit pas ici de tenir un discours paternaliste ou culpabilisant pour les Māoris. De nombreuses sociétés humaines ont causé la disparition de nombreuses espèces et le but de la paléontologie est de comprendre quand et comment, pas de porter un quelconque jugement, ni de compter les points. Il est également important de ne pas reproduire aujourd’hui l’attitude des scientifiques du XIXème siècle qui refusaient de croire que les Māoris pouvaient avoir causé la disparition des moa et contribuaient ainsi à les enfermer dans une vision fantasmée.

  Comme le dit très bien l’archéologue Patrick Kirch  :

« Reconnaître que les peuples indigènes ont été responsables de changements significatifs pour l’environnement de leurs îles – comme documenté par l’accumulation de preuves archéologiques et paléo-écologiques – ne revient pas à les désigner comme des éco-vandales insensibles à l’environnement. De mon point de vue, les populations insulaires du Pacifique n’étaient ni plus ni moins environnementalement conscientes que la plupart des autres groupes humains ; ce sont nos notions rousseauistes dépassées qui donne cette impression. Les populations du Pacifique ont bien entendu un attachement affectif et souvent profondément émotionnel aux îles qu’ils habitent et leurs chants et traditions évoquent fréquemment la grande beauté de ces îles. Il apparaît également que les sociétés océaniennes pratiquaient certaines méthodes de conservation et des stratégies de gestion des terres, mais elles étaient souvent orientées vers la conservation des ressources pour un usage futur. Finalement, la simple vérité est que les populations humaines, où qu’elles soient ne vivent pas dans une sorte d’état de nature idéalisé mais dans diverses formes de relations d’exploitation avec leur environnement. »6

       Mais la disparition des grands oiseaux du Pacifique n’a pas toujours été causée par la prédation humaine. Il existe d’autres facteurs qui peuvent entraîner l’extinction d’une espèce comme par exemple les changements climatiques ou la concurrence avec d’autres espèces. Il existe même des cas d’extinction que la paléontologie n’a pas encore réussi à expliquer, faute de données suffisantes. C’est le cas de celui que nous allons désormais aborder.

   Nous nous sommes longuement attardés sur les moa par ce qu’ils ont été abondamment étudiés et jouissent d’une certaine célébrité mais certaines espèces de grands oiseaux sont encore beaucoup moins bien connues. L’un de ces oiseaux peuplait jadis la Nouvelle-Calédonie est a été baptisé Sylviornis neocaledoniae par les paléontologues.

   Il appartient à la famille des Sylviornithidae, qui ne compte qu’un seul genre et une seule espèce. On a longtemps considéré qu’il faisait partie de l’ordre des galliformes, le même que les poules et autres dindons, mais cette classification fait aujourd’hui débat. C’est également un lointain cousin du Phorusrhacidae, un oiseau américain aussi connu sous le nom d’oiseau terreur. Ce surnom lui vient de sa grande taille mais également de son régime alimentaire carnivore. Mais pas de panique, il s’est éteint il y a environ 1,8 million d’années.

   Rassurez-vous, le Sylviornis neocaledoniae était beaucoup plus sympathique que son cousin. Pour commencer il était plus petit. On estime en effet qu’il mesurait environ 80 cm de haut pour une trentaine de kilos.7 Par ailleurs, il était vraisemblablement herbivore. La chronologie de cet oiseau n’est pas bien connue mais il est probable qu’il ait survécu jusqu’à l’arrivée des Hommes en Nouvelle-Calédonie, il y a environ 3000 ans (1000 av. J.-C.). Comme on l’a dit plus haut, on ignore en revanche si c’est la prédation humaine qui a causé sa disparition.8 En effet, il n’existe pour le moment pas assez d’éléments pour confirmer ou infirmer cette théorie.

   C’est une autre question qui a plus particulièrement retenu l’attention des paléontologues au sujet de cet oiseau. Il existe en Nouvelle-Calédonie, en particulier sur l’île des Pins, des sortes de monticules de sable et de terre dont certains abritent en leur sein des cylindres minéraux. Ces « tumulus » ont fait l’objet de nombreuses hypothèses. On a longtemps pensé qu’ils avaient été construits par l’Homme et qu’ils étaient soit dédiés à un culte solaire, soit des édifices funéraires. Cependant, les datations au carbone 14 montrent que ces tumulus sont bien plus anciens que l’arrivée des Hommes en Nouvelle-Calédonie. Même si certains ont tenté de refaire le coup des  « chasseurs de moa » en suggérant que les tumulus avaient été construit par une population beaucoup plus ancienne, cette hypothèse haute en couleur n’est corroborée par aucune preuve archéologique.

Sylviornis

Sylviornis neocaledoniae

      C’est dans les années 60 qu’une nouvelle théorie fait son apparition. Elle n’attribue pas les tumulus à l’activité humaine mais au Sylviornis neocaledoniae. À l’époque, les paléontologues pensent en effet que cet oiseau fait partie de la famille des Megapodiidae, plus connus sous le nom de mégapodes. Or, les mégapodes ont une particularité assez intéressante : ils ne couvent pas leurs œufs mais construisent par dessus des monticules de taille parfois importante. Chaque espèce de mégapode a sa technique : monticules de végétaux qui en se décomposant vont dégager de la chaleur, monticules de sable chauffés par le soleil, utilisation de la géothermie… L’idée dans les années 60 était donc que les Sylviornis neocaledoniae avaient construit les « tumulus » pour couver leurs œufs.9

   Cette théorie, bien qu’elle soit séduisante, a été démentie depuis. En effet, dans les années 80, Cécile Mourer-Chauviré et Jean-Christophe Balouet regardent les ossements de Sylviornis neocaledoniae d’un peu plus près et jugent que, décidément, il n’a pas tant de points communs que ça avec les mégapodes. On rappelle ici que la classification phylogénétique se base sur les similitudes qui peuvent exister entre les caractéristiques morphologiques des êtres vivants. Pas assez de points communs donc pour que les Sylviornis neocaledonia appartiennent à la même famille que les mégapodes, leur lien de parenté est donc plus éloigné. Mourer-Chauviré et Balouet, jugeant qu’il ne rentre dans aucune famille d’oiseau déjà existante, proposent de créer une nouvelle famille pour  les Sylviornis neocaledoniae : les Sylviornithidae.10

   Petit problème, les mégapodes sont les seuls oiseaux à utiliser la méthode des monticules pour couver leurs œufs. Par ailleurs, des études récentes de l’anatomie des Sylviornis neocaledoniae ont montré qu’elle n’était pas adaptée à la fabrication de monticules. En d’autres termes, Sylviornis n’a pas les pattes qu’il faudrait pour être l’auteur des « tumulus » de Nouvelle-Calédonie. Il est vraisemblable que ceux-ci soient en fait des formations géologiques naturelles et ne doivent rien aux oiseaux.11

Sans titre 7

  Ces études récentes, si elles ont mis un frein à la brillante carrière d’architecte de Sylviornis neocaledoniae, lui ont en revanche attribué un « frère » : Megavitiornis altirostris. Cet oiseau fidjien, d’une taille sans doute comparable à celle de Sylviornis, était auparavant également rangé dans la famille des mégapodes.12 Nous ne nous attarderons pas sur son cas car les études disponibles à son sujet sont trop peu nombreuses mais ce petit remaniement de l’arbre phylogénétique montre bien que la cladistique n’est pas une science exacte. Au contraire, elle est toujours en mouvement et évolue au gré des études et des nouvelles méthodes. Par ailleurs, on comprend bien à travers le cas de Sylviornis neocaledoniae comment elle peut influencer des théories plus larges : tant qu’on voyait Sylviornis comme un mégapode, il apparaissait possible qu’il ait pu construire les « tumulus » mais le remaniement de la classification va devoir pousser les archéologues et paléontologues à chercher ailleurs l’origine de ces formations.

   Ainsi s’achève la seconde étape de notre voyage à l’époque des grands oiseaux. Il n’est cependant pas terminé car l’Australie nous réserve encore quelques surprises à plumes. Pour les découvrir, rendez-vous le 24 avril prochain sur CASOAR!

Alice Bernadac

Cover picture: Sylviorni neocaledoniae, reconstitution par Eric Alibert.

1 ANGST, D & BUFFETAUT, E., 2018. Paléobiologie des oiseaux géants terrestres. London, ISTE Editions.

2 DEMAÎTRE, E., 1935. L’enfer du Pacifique : chez les cannibales et les chercheurs d’or de la Nouvelle-Guinée. Montrouge, Impr. Moderne. p. 128.
Au sujet des fantasmes occidentaux sur le Pacifique pourra voir : BOULAY, R., 2001. Kannibals & Vahinés. Imageries des mers du sud. Paris, RMN. ainsi que notre article sur le cannibalisme.

3 On trouvera en bibliographie trois articles consacrés à l’étude de l’extinction des moa et qui constituent un échantillonnage des différentes chronologies qui ont pu être proposées.

4 BERENTSON, Q., 2012. Moa. The life and death of New Zealand legendary bird. Nelson N.Z, Craig Potton Publishing.

5 ANGST, D & BUFFETAUT, E., 2018. Paléobiologie des oiseaux géants terrestres. London, ISTE Editions.

KIRCH, Patrick., 2017. On the Road of the Winds. An Archeological History of the Pacific Islands before European Contact. Berkeley, University of California Press, p. 54. (Traduction personnelle)

7 WORTHY, T., MITRI, M., HANDLEY, W., LEE, M., ANDERSON, A & SAND, C., 2016. « Osteology Supports a Stem-Galliform Affinity for the Giant Extinct Flightless Bird Sylviornis neocaledoniae (Sylviornithidae, Galloanseres). » in PLoS ONE 11(3). Contrairement à ce qu’on peut souvent lire sur internet, Sylviornis neocaledonia ne faisait pas 1,7m mais bien plutôt 80 cm de haut.

8 ANDERSON, A., SAND, C., PETCHEY, F & WORTHY, T., 2010. « Faunal Extinction and Human Habitation in New Caledonia : Initial Results and Implications of New Research at the Pindai Caves » in Journal of Pacific Archeology, vol. 1, n°1. New Zealand Archeological Association, pp. 89-109.

9 GREEN, R., 1988. « The mysterious mounds are for the birds » in Archeology in New Zealand, n°31, pp. 153-158. Cet article retrace notamment la chronologie des différentes hypothèses proposées pour l’origine des « tumulus ».

10 MOURER-CHAUVIRE, C & BALOUET, J-C., 1980. « Description of the skull of the genus Sylviornis Poplin, 1980 (Aves, Galliformes, Sylviornithidae new family), a giant extinct bird from the Holocene of New Caledonia. » in ALCOVER, J-A & BOVER, P. (eds), 2005. Proceedings of the International Symposium “Insular Vertebrate Evolution: the Palaeontological Approach”. Monographies de la Societat d’Història Natural de les Balears. pp. 205–218.

11  WORTHY, T., MITRI, M., HANDLEY, W., LEE, M., ANDERSON, A. & SAND, C., 2016. « Osteology Supports a Stem-Galliform Affinity for the Giant Extinct Flightless Bird Sylviornis neocaledoniae (Sylviornithidae, Galloanseres). » in PLoS ONE 11(3).

12 WORTHY, T., MITRI, M., HANDLEY, W., LEE, M., ANDERSON, A. & SAND, C., 2016. « Osteology Supports a Stem-Galliform Affinity for the Giant Extinct Flightless Bird Sylviornis neocaledoniae (Sylviornithidae, Galloanseres). » in PLoS ONE 11(3). Cette étude récente propose de rattacher Megavitiornis altirostris à la famille des Sylviornithidae.

Bibliography:

Sur les moa :

  • ANDERSON, A., 1989. Prodigious birds : moas and moas hunting in prehistoric New Zealand. Cambridge, Cambridge University Press.
  • ANDERSON, A., 1989. « Mechanichs of overkill in the extinction of New Zealand Moas » in Journal of Archeological Science, n°16, pp. 137-151.
  • ANGST, D. & BUFFETAUT, E., 2018. Paléobiologie des oiseaux géants terrestres. London, ISTE Editions.
  • HOLDAWAY, R. & JACOMB, C., 2000. « Rapid exctinction of the Moas (Aves : Dinornithiformes) : model, test and implications. » in Science, n°287, pp. 2250-2254.
  • HOLDAWAY, R. & WORTHY, T., 2002. The lost world of the moa : prehistoric life of New Zealand. Bloomington, Indiana University Press.
  • KIRCH, P., 2017. On the Road of the Winds. An Archeological History of the Pacific Islands before European Contact. Berkeley, University of California Press.
  • PERRY, G., WHEELER, A., WOOD, J. & WILMSHURST, J., 2014. « A high-precision chronology for the rapid extinction of New Zealand moa (Aves, Dinornithiformes) » in Quaternary Science Reviews, n°105, pp. 126-135.

Sur Sylviornis Neocaledonia and Megavitiornis Altirostris :

  • ANDERSON, A., SAND, C., PETCHEY, F. & WORTHY, T., 2010.  » Faunal Extinction and Human Habitation in New Caledonia : Initial Results and Implications of New Research at the Pindai Caves  » in Journal of Pacific Archeology, vol. 1, n°1. New Zealand Archeological Association, pp. 89-109.
  • GREEN, R., 1988. « The mysterious mounds are for the birds » in Archeology in New Zealand, n°31, pp. 153-158.
  • MOURER-CHAUVIRE, C. & BALOUET, J-C., 1980. « Description of the skull of the genus Sylviornis Poplin, 1980 (Aves, Galliformes, Sylviornithidae new family), a giant extinct bird from the Holocene of New Caledonia. » in ALCOVER, J-A. & BOVER, P.(eds)., 2005. Proceedings of the International Symposium “Insular Vertebrate Evolution: the Palaeontological Approach”. Monographies de la Societat d’Història Natural de les Balears, pp. 205–218.
  • WORTHY, T., 2000. « The fossil megapodes (Aves : Megapodiidae) of Fiji with descriptions of a new genus and two new species » in Journal of the Royal Society of New Zealand, n°30 (4), pp. 337-364.
  • WORTHY, T., MITRI, M., HANDLEY, W., LEE, M., ANDERSON, A. & SAND, C., 2016. « Osteology Supports a Stem-Galliform Affinity for the Giant Extinct Flightless Bird Sylviornis neocaledoniae (Sylviornithidae, Galloanseres). » in PLoS ONE 11(3).

 

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