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Un “somptueux bateau” au cœur de la tempête : quel avenir pour le bateau de Luf au Humboldt Forum ?

Novembre 2022 : visite du Humboldt Forum. Depuis septembre 2022, toutes les salles du musée ethnologique sont maintenant ouvertes (ou presque).1 C’est l’occasion de revoir les grandes stars du parcours océanien (dans tous les sens du terme) exposées : pirogues et maisons ont chacune leur salle sur deux étages, ce qui permet aux objets de déployer toute leur envergure. Dans la salle consacrée aux maisons, trônent une maison de réunion de Palau (Palaos) et une maison cérémonielle Abelam (Papouasie-Nouvelle-Guinée), à la façade particulièrement impressionnante. Chacune d’elles sont présentées de manière à ce que le visiteur puisse voir aussi bien l’extérieur que l’intérieur, avec même la possibilité de rentrer dans la première. Quant à la salle dédiée à l’océan et à la navigation, une nouvelle pirogue fidjienne réalisée par Joji Marau Misaele et Rogosava Biuwale, réplique contemporaine d’un modèle de 1913,2 prend place aux côtés de la pirogue de Luf, une île du groupe des îles Hermit dans l’archipel Bismarck, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cette pirogue à balancier de plus de 15 mètres de long est le dernier témoin de la maîtrise technique de construction des grandes embarcations de l’archipel. Réalisée à sa base à partir d’un seul gros tronc d’arbre, les différentes planches et éléments sont assemblés par des attaches de rotin, fibres de coco et mastic végétal, le tout permettant à l’embarcation d’être particulièrement robuste et étanche.

Jour suivant : visite de l’exposition YOYI! Care, Repair, Heal au Gropius Bau, conçue – entre autres – par les artistes Brook Andrew et Kader Attia. Attia y présente une nouvelle installation Untitled dans laquelle il poursuit son exploration de la notion de réparation. À travers des entretiens avec deux psychanalystes, il interroge l’héritage des traumatismes collectifs.3 La psychanalyste, Karima Lazali, discute des impacts psychologiques de la colonisation française en Algérie et Hannes Uhlemann, psychothérapeute, aborde les conséquences psychologiques de l’Allemagne soviétique et de la réunification allemande. Ces entretiens sont particulièrement intéressants et pertinents lorsqu’Uhlemann mentionne l’ancien palais de la République et la reconstruction à sa place de l’ancien palais prussien des Hohenzollern, aujourd’hui devenu le Humboldt Forum. Il pose la question de l’avenir de ce bâtiment : que deviendra-t-il ? Que signifie la reconstruction de ce palais pour la mémoire collective encore marquée par le traumatisme de cette partie de l’histoire allemande ? Hannes Uhlemann lie cette discussion à la question de restitutions et prend l’exemple du bateau de Luf. Une fois vidé de ses artefacts, le musée n’aurait plus lieu d’être et devrait alors revenir aux anciens habitants de l’Allemagne soviétique afin de réparer et soigner la mémoire collective.

Présentation actuelle du bateau Luf au Humboldt Forum, novembre 2022 © Enzo Hamel

Cette visite berlinoise montre qu’une certaine angoisse et de nombreuses tensions existent autour du Humboldt Forum et particulièrement au sujet des restitutions. Au cœur de la controverse, le bateau de Luf fait couler beaucoup d’encre : la presse allemande et internationale s’emparent du sujet et questionnent sa place dans les collections berlinoises. Le bateau et son histoire coloniale inspirent aussi de nouvelles œuvres littéraires comme les poèmes Luf Passion de Volker Braun,4 et artistiques, comme l’installation PARALLEL ARTIFACTS: LUF BOAT d’Adam Harvey.5

Le bateau est arrivé dans les collections berlinoises en 1904, a été exposé par intermittence dès 1908 et de manière permanente depuis 1970.6 Mais alors, pourquoi ne fait-il parler de lui que maintenant ?

Un nouveau chapitre dans l’histoire de cette pirogue Luf s’est ouvert la nuit du 28 mai 2018. Dans sa caisse de transport, l’embarcation a traversé la ville de Berlin pendant deux heures avant d’atteindre le Humboldt Forum qui était alors dans la phase finale de sa construction. Un mur laissé ouvert a permis de faire rentrer cette pirogue et les autres convois qui ont suivi. Le bateau de Luf a été le premier d’une longue liste d’objets à rejoindre ce nouveau musée, pensé comme un espace de discussions autour des collections extra-occidentales.7

Mai 2021 : le mur a été refermé, le musée et ses membres s’affairent alors aux dernières préparations avant l’ouverture à l’automne 2021. Six mois avant l’ouverture, Götz Aly, historien allemand ayant travaillé principalement sur le régime nazi et l’antisémitisme, publie son ouvrage Das Prachtboot : Wie Deutsche die Kunstschätze der Südsee raubten (Un somptueux bateau : comment les Allemands ont pillé les trésors culturels des mers du Sud). Le livre fait l’effet d’une bombe dans les médias allemands puis internationaux. The Times publie rapidement un article sur l’ouvrage. Aly montre dans son ouvrage que la présence du bateau, premier objet entré dans le Humboldt Forum, est remise en question. L’historien met en avant l’histoire coloniale et les violences perpétrées lors de la colonisation du Pacifique et l’établissement des colonies des mers du Sud.8

Au coeur de la tempête : histoires de colonisation et de collecte à Luf

Dans les années 1870-1880, les îles Hermit et leurs habitants sont victimes de l’arrivée des Occidentaux et surtout de nombreux enlèvements d’hommes afin de les asservir dans les plantations du Pacifique (pratique connue sous le nom de blackbirding).9 Ils subissent également plusieurs épidémies, causées par les maladies apportées par les Occidentaux, des catastrophes naturelles et des « expéditions punitives » menées par les Allemands (on parle ici de meurtres, destructions et/ou confiscations de biens, etc). La population de l’île de Luf diminue alors fortement.

Les grandes pirogues comme celle aujourd’hui conservée à Berlin sont détruites par les Occidentaux, mais un dernier bateau est construit dans les années 1890. Celui-ci reste sur l’île jusqu’en 1903 avant d’être transporté vers Matupi, en Nouvelle-Bretagne, par Maximilian Thiel, directeur de Hernsheim & Co., compagnie coloniale de négoce. Le bateau est ensuite envoyé en Allemagne où il est finalement acheté par le musée ethnologique de Berlin en 1904 pour 6,000 marks. Problème : il n’existe aucune preuve d’achat ou de transaction entre les habitants de Luf et Maximilian Thiel. Sans preuve et ayant connaissance du contexte colonial particulièrement violent, Aly conclue que l’embarcation a été spoliée par les allemands aux insulaires de Luf. Selon l’auteur, la présence même de ce bateau dans ce nouveau musée devient alors impensable.10

La question du statut de l’objet dans les collections allemandes devient très rapidement l’enjeu principal des discussions publiées dans la presse en Allemagne. Que faire d’un objet acquis dans de telles circonstances ? Cela est discuté à la lumière des dernières actualités muséales allemandes et internationales au sujet des restitutions. Götz Aly, comme d’autres avant lui, aurait mis à jour les dissimulations et mensonges du monde des musées d’ethnographie. Il fait un rapprochement entre la possible restitution de l’embarcation et le cas des restitutions de biens spoliés par les Nazis. Comme pour les spoliations nazies, l’œuvre devrait être restituée ou officiellement achetée (avec une compensation monétaire) à un prix équitable aux héritiers.11

Bateau Luf au musée ethnologique de Berlin-Dahlem, juin 2015 © Clémentine Débrosse

Ancienne présentation du bateau Luf au musée ethnologique de Berlin-Dahlem, juin 2015 © Clémentine Débrosse

La Fondation du patrimoine culturel prussien, responsable de la gestion des musées et collections nationales, déclare au Süddeutsche Zeitung que le bateau sera toujours exposé mais présenté comme « un témoin des horreurs de l’époque coloniale allemande. »12

Le milieu académique allemand s’est à son tour emparé du débat. Dans Die Zeit, l’anthropologue Brigitta Hauser-Schäublin répond aux conclusions d’Aly. Grâce à ses connaissances des collections océaniennes et à ses recherches de terrain en Papouasie-Nouvelle-Guinée, elle revient sur plusieurs éléments de la version de l’histoire donnée par Aly. Sa principale critique cible la vision particulièrement romantisée des insulaires. Il les dépeint comme des victimes sans la moindre possibilité d’action ou d’influence sur la situation coloniale locale, leur enlevant toute agentivité. En outre, Aly porte un regard particulièrement européanocentré sur les cultures locales. 13

Hauser-Schäublin soulève un autre point important au sujet de l’acquisition du bateau à Luf. Aly défend l’idée que l’achat de l’embarcation ne peut être honnête et équitable que par une compensation monétaire. Cela pose la question des notions locales de valeur. L’argument d’Aly se fonde sur une notion de valeur définie principalement par l’argent. Les habitants ne sont en effet pas payés avec de l’argent mais avec ce qu’Aly décrit comme des « objets sans valeur » : des haches, des couteaux, des tissus colorés, du tabac, etc). Il est vrai que si l’on réfléchit au prix d’achat de l’embarcation par le musée berlinois (6,000 marks) à Hernsheim & Co, cela représente une importante somme pour l’époque. Mais que feraient les insulaires de Luf avec des Deutsche Mark ? Les tissus européens semblent avoir beaucoup plus de valeur à leurs yeux à l’époque come le décrit Hellwig à la vue de la dépouille d’un chef qui est recouverte d’un grand tissu européen rouge. accompagnée d’autres objets européens.

La vision de l’histoire donnée par Aly sur la construction du bateau conservé à Berlin soulève également d’autres limites. Contrairement à ce qu’il affirme, le bateau aujourd’hui conservé à Berlin n’est pas le seul à avoir été construit après les expéditions punitives allemandes. Quatre autres embarcations sont construites et mises à la mer en 1889 pour effectuer un voyage vers Ninigo, mais sont prises dans une tempête et aucune n’est revenue à Luf. La construction de l’exemplaire conservé au Humboldt Forum a commencé au début des années 1890 sous la direction du chef Labenan. Les Allemands, comme l’anthropologue Otto Dempwolff, présents sur place mentionnent qu’en 1895, Labenan meurt alors que le bateau venait de recevoir les derniers ornements. Les insulaires pensent alors à s’en servir comme sépulture pour Labenan. Toutefois, l’embarcation est restée à terre jusqu’en 1903 par manque d’hommes pour la mettre à l’eau. Finalement, Labenan a été enterré dans le hangar à bateaux comme il était d’usage.14

Avant que Thiel ne se rende sur l’île, les ornements de proue et de poupe ont été emmenés par un officier de marine pour être vendus à des musées allemands. Thiel demande alors aux hommes de Luf de les sculpter afin que le bateau soit complet. Ils acceptent de récréer ces ornements et construisent également un modèle de la pirogue qui a été offert à Thiel. Dans ce contexte, la thèse du vol présentée par Aly devient plus nuancée. Comme en témoigne cet événement, les relations entre représentants coloniaux et autochtones sont beaucoup plus complexe qu’Aly ne laisse le penser.

Ancienne présentation du bateau Luf dans le cadre de l’exposition sur la navigation au musée ethnologique Bruno-Paul-Bau de Berlin-Dahlem, 1949-1955 © Staatlichen Museen zu Berlin – Preußischer Kulturbesitz, Ethnologisches Museum/Nevermann 1954: 37.

L’histoire devient encore plus complexe quand Augustin Krämer visite l’île en 1906. Celui-ci discute avec des artisans ayant travaillé à la construction de la pirogue et obtient de nombreuses informations sur les méthodes de construction et les ornements.15 Si l’embarcation avait été volée, les habitants de Luf n’auraient-ils pas évité les questions de Krämer ou ne seraient-ils pas restés évasifs ou bien n’auraient-ils pas même mentionné le vol ?

L’un des éléments qu’Aly considère comme preuve de la spoliation de l’embarcation provient d’un extrait des mémoires d’Eduard Hernsheim, ancien directeur de la compagnie de négoce, Hernsheim & Co pour laquelle Thiel travaille et qu’il finit par diriger. Dans cet extrait, Hernsheim mentionne que le bateau « est passé entre ses mains. » Selon Aly, cette tournure de phrase ne pourrait pas décrire une véritable acquisition.16 Cependant, comme le montre le spécialiste de l’histoire coloniale allemande dans la région, Jakob Anderhand, Hernsheim ne résidait plus dans le Pacifique mais en Allemagne à l’époque de la collecte du bateau. C’est lui qui a reçu l’embarcation envoyée par Thiel et qui a organisé la vente pour le musée de Berlin. Le fait que le bateau soit « passé entre ses mains » décrirait alors simplement son rôle d’intermédiaire mais pas qu’il en fut un jour le propriétaire du bateau.17

Que retenir de cette affaire ?

L’ouvrage d’Aly a le mérite de mettre un coup de projecteur sur l’histoire coloniale allemande dans le Pacifique mais son argument doit être nuancé à la lumière des remarques précédemment faites. La colonisation allemande a eu des conséquences terribles sur les cultures et peuples de la région. La violence coloniale et l’asymétrie de pouvoir entre colons et peuples assujettis doivent être considérées dans les discussions en cours sur l’avenir des musées et de leurs collections. Il est cependant important de ne pas tomber dans le piège d’une vision trop simple et dichotomique entre bourreaux et victimes car la réalité est beaucoup plus complexe.

Si les conversations sur l’histoire violente du colonialisme, la question des œuvres dites ethnographiques et des musées s’étaient jusqu’à présent particulièrement concentrées sur l’Afrique – notamment à la suite du rapport Savoy-Sar –, la publication d’Aly a ouvert les discussions sur le passé colonial de l’Allemagne dans d’autres régions du monde. Les conclusions de l’auteur montrent que la naissance et le développement de l’impérialisme et de l’ethnographie qui ont perpétué de nombreuses violences et théories racialistes sont indissociables des musées et de leurs collections coloniales. Ces questions sont discutées depuis plusieurs décennies dans le milieu académique mais se retrouvent aujourd’hui sur le devant de la scène publique et médiatique. À travers l’histoire de l’embarcation de Luf, les citoyens allemands sont confrontés à leur propre histoire coloniale et son héritage aujourd’hui. Cette anxiété autour de l’avenir des collections et des musées dits ethnographiques pourrait ainsi expliquer l’importance médiatique accordée à l’histoire de cette embarcation. Être confronté à cette histoire nationale provoque une sorte de culpabilité, à laquelle une partie des Allemands semble vouloir répondre par le retour des collections dans leur pays d’origine.18

Mais les insulaires de Luf veulent-ils récupérer cette embarcation ? Où serait-elle envoyée ? Sur l’île de Luf ? Au musée national de Papouasie-Nouvelle-Guinée à Port Moresby ? Si beaucoup demandent la restitution du bateau, très peu discutent des détails pratiques de cette restitution. Pour Aly, le musée de Port Moresby devrait récupérer les collections conservées en Allemagne et ne plus seulement se contenter de répliques.19 Le consul honoraire de Papouasie-Nouvelle-Guinée en Allemagne a réagi à la suite de la publication d’Aly : « Nous avons une attitude claire : tout ce qui est en Allemagne sert à promouvoir la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le pays est pauvre et trop peu considéré, un tel bateau peut aussi avoir un effet positif. Nous ne voulons en aucun cas recevoir quelque chose en retour. »20 Une telle prise de position n’est pas sans rappeler d’autres positions politiques qui existent dans le Pacifique, en Nouvelle-Calédonie ou en Polynésie française par exemple, où ces objets dispersés sont considérés comme des « ambassadeurs ».21

Enfin, la publication de l’ouvrage aura également permis au Humboldt Forum de créer de nouvelles collaborations avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée. À la demande du musée et notamment celle de son directeur adjoint, Alexis von Poser, le réalisateur papou-néo-guinéen, Martin Maden, est parti à la rencontre des descendants des insulaires de Luf à Lorengau, Manus. Une vidéo a été réalisée pour le musée dans laquelle Stanley Inum s’adresse au musée et à ses visiteurs. Inum est lui-même le descendant de Nemin, l’un des maître constructeurs de bateaux à l’origine de la pirogue conservée à Berlin. Il exprime son espoir de voir la culture de Luf redynamisée par une collaboration avec le musée afin de produire une réplique du bateau et ainsi prouver et confirmer le savoir-faire ininterrompu des hommes de Luf. Cela pourrait donner lieu à un festival et ainsi favoriser le tourisme international en Papouasie-Nouvelle-Guinée.22

Enzo Hamel

Image à la une : Photographie du bateau de Luf à la station de Hernsheim & Co à Matupi, Baie Blanche, archipel Bismarck, PNG en 1903 par Richard Parkinson. © Staatliche Museen zu Berlin- Preußischer Kulturbesitz, Ethnologisches Museum/ Richard Parkinson.

1 L’exposition Ts’uu – Cedar : Of Trees and People n’a été ouverte qu’en décembre 2022 mais les visiteurs pouvaient assister au montage de l’exposition.

2 Pour plus de détails sur cette pirogue : https://www.smb.museum/en/whats-new/detail/humboldt-forum-reroofing-the-meeting-house-and-assembling-a-double-hulled-canoe/

3 Pour plus de détails sur l’exposition et l’œuvre de Kader Attia : https://www.berlinerfestspiele.de/en/gropiusbau/programm/2022/yoyi-care-repair-heal/ausstellungstexte.html

4 Pour plus de détails sur l’ouvrage : https://www.deutschlandfunkkultur.de/volker-braun-luf-passion-100.html

5 Pour plus de détails de l’installation : https://ahprojects.com/parallel-artifacts/

6 BAYER, I. C. V., 2018. “Von der Insel Luf ins Humboldt Forum: Die Geschichte eines Südseebootes.” In Museum and the City, https://blog.smb.museum/von-der-insel-luf-ins-humboldt-forum-die-geschichte-eines-suedseebootes/

7 B-Z, 2018. “Bauphase geht zu Ende. Startschuss fürs Humboldt Forum mit großem Südseeboot.” In BZ, https://www.bz-berlin.de/archiv-artikel/startschuss-fuers-humboldt-forum-mit-grossem-suedseeboot.

8 L’ouvrage en allemand est publié en mai 2021, pour plus d’informations : https://www.fischerverlage.de/buch/literatur-unterhaltung/erzaehlungen-kurzgeschichten. Une traduction en anglais sort en juillet 2023 : https://www.hup.harvard.edu/catalog.php?isbn=9780674276574.

9 Pour retrouver plus de détails sur le blackbirding et son impact en Océanie, vous pouvez (re)lire cet article https://casoar.org/2020/11/25/du-queensland-a-la-south-sea-evangelical-church-une-mission-evangeliste-aux-iles-salomon-premiere-partie/

10 ALY, G. 2021. Natürlich gibt es eine gemeinsame Verantwortung“ In Rotary Magazin, https://rotary.de/wissenschaft/natuerlich-gibt-es-eine-gemeinsame-verantwortung-a-18682.html

11 Idem

12 HÄNTZSCHEL, J. 2021. “Koloniale Raubkunst: Das neue Buch von Götz Aly: Unmögliches Exponat.” In Sueddeutsche Zeitung, https://www.sueddeutsche.de/kultur/luf-boot-humboldt-forum-goetz-aly-1.5289074 fbclid=IwAR0XteJpOmJbULmKYVAFbPPT4lqz06IufTvRGUkqghioMqx-M4DoFZZLHQI

13   HAUSER-SCHÄUBLIN, B. 2021. « Warum das Luf-Boot im Humboldt Forum bleiben kann. » In Die Zeit, https://www.zeit.de/2021/29/kolonialismus-humboldt-forum-luf-boot-goetz-aly-das-prachtboot?utm_referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F

14 Idem.

15 Idem

16 HÄNTZSCHEL, 2021.

17 ANDERHANDT, J. 2022. « Das Prachtboot: Wie Deutsche die Kunstschätze der Südsee raubten. » The Journal of Pacific History, Vol. 57, n° 4, pp. 539-540.

18 Un exemple de cette réaction est particulièrement visible dans cet article de blog : https://www.exberliner.com/politics/german-colonial-crimes-humboldt-ethnological-museum/

19 ALY, G. 2021. Das Prachtboot. Wie Deutsche die Kunstschätze der Südsee raubten. Frankfurt: S. Fischer, p. 192.

20 BERNAU, N. 2021. « Götz Alys Buch über den Raub eines Prachtbootes. » In Berliner Zeitung, https://www.berliner-zeitung.de/kultur-vergnuegen/debatte/goetz-alys-buch-ueber-den-raub-eines-prachtbootes-li.157922

21 Pour retrouver plus d’informations sur les recherches de provenance sur les collections océaniennes et la notion d’objets ambassadeurs : https://casoar.org/2022/12/01/les-recherches-de-provenances-kesako/

22 MADEN, M. 2021. « Ein Fenster in den Pazifik Ein Filmemacher auf der Suche nach dem Luf-Boot.” In Humbolt Magazin, https://www.humboldtforum.org/wp-content/uploads/2022/03/Humboldt_Forum_Magazin_Dezember_2021.pdf

Bibliographie :

ALY, G. 2021. Das Prachtboot. Wie Deutsche die Kunstschätze der Südsee raubten. Frankfurt: S. Fischer.

ALY, G. 2021. Natürlich gibt es eine gemeinsame Verantwortung“ In Rotary Magazin, https://rotary.de/wissenschaft/natuerlich-gibt-es-eine-gemeinsame-verantwortung-a-18682.html

ANDERHANDT, J. 2011. Eduard Hernsheim, die Südsee und viel Geld Biographie. Hamburg: tredition.

ANDERHANDT, J. 2022. « Das Prachtboot: Wie Deutsche die Kunstschätze der Südsee raubten. » The Journal of Pacific History, Vol. 57, n° 4, pp. 539-540.

BAYER, I. C. V., 2018. “Von der Insel Luf ins Humboldt Forum: Die Geschichte eines Südseebootes.” In Museum and the City, https://blog.smb.museum/von-der-insel-luf-ins-humboldt-forum-die-geschichte-eines-suedseebootes/

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DEMPWOLFF, O. 1904. “Über aussterbende Völker.” Zeitschrift für Ethnologie, vol. 36, n° 3: pp. 384–415.

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HAUSER-SCHÄUBLIN, B. 2021. « Warum das Luf-Boot im Humboldt Forum bleiben kann. » In Die Zeit, https://www.zeit.de/2021/29/kolonialismus-humboldt-forum-luf-boot-goetz-aly-das-prachtboot?utm_referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F

KRÄMER, A. 1909. “Beiträge zu einer Monographie der Hermit-Inseln (Luf-Archipel).” In  Forschungsreise S.M.S. Planet 1906/07 Band 5: Anthropologie und Ethnographie.. Berlin: Siegismund, pp. 57-122.

MADEN, M. 2021. « Ein Fenster in den Pazifik Ein Filmemacher auf der Suche nach dem Luf-Boot.” In Humbolt Magazin, https://www.humboldtforum.org/wp-content/uploads/2022/03/Humboldt_Forum_Magazin_Dezember_2021.pdf

NEVERMANN, H. 1954. “Das Agomes-Boot des Museums für Völkerkunde.” Berliner Museen, vol. 4, n° 3/4, pp. 35-38.

PARKINSON, R. 1907. Dreißig Jahre in der Südsee: Land und Leute, Sitten und Gebräuche im Bismarckarchipel und auf den deutschen Salomoinseln. Bremen: Staats- und Universitaetsbibliothek.

THILENIUS, G. 1902-03. Ethnographische Ergebnisse aus Melanesien. Halle

 

 

 

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