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« Primitif », « primitivisme » : qui, quand, pourquoi ?

Le « primitivisme » n’est pas un mouvement artistique unifié, ni même toujours conscient ou revendiqué. Il s’agit d’une tendance ayant fait l’objet d’une interprétation ultérieure par l’histoire de l’art. Le « primitivisme » renvoie à un ensemble de pratiques et d’attitudes d’artistes occidentaux vis-à-vis à la fois du passé occidental – découvertes archéologiques, folklore lorsqu’il est perçu comme une survivance – et également des populations lointaines, considérées selon un angle évolutionniste comme relevant de stades antérieurs de l’évolution – les Amériques, l’Océanie et l’Afrique. Voir plus

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Bouleversements environnementaux et changement climatique dans les arts contemporains océaniens

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       Dans l’article de la semaine dernière, CASOAR vous a présenté l’exposition de photographie contemporaine À toi appartient le regard (…) et la liaison infinie entre les choses (musée du quai Branly – Jacques Chirac). Mention fut faite de plusieurs artistes évoquant la question des changements environnementaux, liés à la pollution et au réchauffement climatique. Arrêtons nous aujourd’hui sur quelques œuvres d’art contemporain océanien évoquant elles aussi ces thématiques. Voir plus

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APT9 : Une Triennale pour l’art contemporain d’Asie et du Pacifique

      Depuis 1993, la Queensland Art Gallery | Gallery of Modern Arts (QAGOMA) de Brisbane a instauré un rendez-vous devenu incontournable pour l’art contemporain du Pacifique : la Triennale Asie-Pacifique, Asia-Pacific Triennal (ou APT) en anglais. Le but de cette manifestation, qui intègre à la fois une importante exposition, un programme de projections de films, des performances et un projet de parcours enfants, est de mettre en lumière ces régions souvent méconnues ou oubliées dans le domaine de l’art contemporain. La démarche des APT de relier les îles du Pacifique et l’Asie n’est pas anodin. La neuvième édition des APT vient de fermer, mais CASOAR a eu la chance de la visiter et vous en a livre un petit aperçu. Voir plus

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Esnaar le pays des merveilles, Aloï Pilioko et Nicolaï Michoutouchkine

C’est presque comme un rêve…

       … Vous prenez l’avion pour Efate, au Vanuatu. Ensuite, depuis Port-Vila, rejoignez Pango Road pour arriver à Esnaar sur les rives du lagon d’Erakor. Entrez sur le chemin bordé d’arbres et remontez le, jusqu’à atteindre une grande bâtisse auréolée de pandanus et de cocotiers. La maison est presque entièrement jaune mais on distingue de-ci de-là les personnages et les animaux si spécifiques du style d’Aloï. Au bord du bassin sont scellés à jamais dans du béton des bouteilles de vodka ou de vin, des fers à repasser et la sculpture d’un ange. Vous frôlez un Bouddha et marchez sous un tissu imprimé sur lequel vous pouvez lire « Russia-Vanuatu 1809-2009 ». Vous avez presque les pieds dans l’eau, un chat passe. Voir plus

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L’art aborigène contre les filets fantômes : interview de Stéphane Jacob sur les sculptures Ghostnets

     Stéphane Jacob est à la tête de la galerie Arts d’Australie – Stéphane Jacob. (http://www.artsdaustralie.com/) Il a gracieusement accepté de me recevoir dans son appartement à Paris, qui est aussi son lieu de travail. J’ai hâte d’échanger avec lui au sujet des fascinantes sculptures ghostnets en filet de pêche, qui lient à la fois le monde de l’art aborigène et la défense de la faune marine. Nous commençons l’interview. Voir plus

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Femmes du Pacifique : les Pacific Sisters

Le 17 mars, le musée Te Papa Tongarewa a inauguré sa nouvelle galerie Toi Art consacrée aux arts du Pacifique par une exposition intitulée « Pacific Sisters : Fashion Activists ». Consacrée au collectif des Pacific Sisters, cette exposition entend offrir une vue rétrospective de leur travail, l’occasion pour Casoar de vous faire découvrir cette entité majeure de l’art contemporain du Pacifique.

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À la recherche du « sublime poétique » : les surréalistes et les arts d’Océanie

     « Océanie… de quel prestige ce mot n’aura-t-il pas joui dans le Surréalisme. Il aura été un des grands éclusiers de notre cœur ».1 Ainsi s’ouvre le catalogue de l’exposition Océanie organisée en 1948 par les surréalistes à la galerie André Olive à Paris. Ces mots d’André Breton témoignent d’une histoire de désir et d’admiration qui dure depuis les origines du mouvement, entre recherche effrénée d’objets dans tous les ports d’Europe et hommages littéraires et artistiques. Une histoire d’Amour Fou en somme. Voir plus

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Entre traditions ancestrales et phénomène de mode international, le tatouage marquisien fait la star !

      Le tatouage polynésien, observé pour la première fois par les navigateurs européens à la fin du XVIIIème, n’a depuis cessé de fasciner les sociétés occidentales. Véritables « must have » pour les amateur·rice·s, les tatoué·e·s et les tatoueur·euse·s, les motifs polynésiens alimentent l’imaginaire que nous portons sur l’idée polynésienne, la sensualité de ses vahinés et la virilité de ses guerriers (thème relayé avec soin par notre équipe fétiche de rugby néo-zélandaise !). Le tatoueur Teíki Huukena déplore cependant l’abondance de tatouages mixant des motifs de différentes régions polynésiennes qui gomment selon lui les particularités et l’identité de chaque archipel. CASOAR a donc choisi de se focaliser sur les Marquises pour vous parler aujourd’hui de la pratique traditionnelle du tatouage. Voir plus