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Wege der Kunst : La recherche de provenance s’invite au Rietberg Museum

Pendant un an, le Rietberg Museum de Zurich propose à ses visiteurs de découvrir et d’interroger l’histoire des objets qui constituent aujourd’hui ses collections. Cette exposition qui se déploie au sein du parcours permanent du musée offre vingt-deux focus pour faire découvrir au public les personnages et les réseaux relationnels qui se cachent derrière les artefacts exposés. Voir plus

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Le SaVĀge K’lub à Birmingham : actiVĀtion, présences et performances

Jeudi 20 septembre 2022, arrivées à Birmingham sous la pluie, nous entrons dans le Birmingham Museum & Art Gallery (BMAG) pour nous abriter mais surtout pour aller voir la dernière occurrence du SaVĀge K’lub, raison de notre venue. Ce K’lub a été créé à l’occasion du Fierce Festival et plus particulièrement du programme Healing Gardens of Bab (Les Jardins de la Guérison de Bab – faisant référence aux jardins suspendus de Babylone) qui “est une réponse artistique à [l’]histoire coloniale [célébrant] ce que l’Empire [britannique] a tenté (et échoué) d’éradiquer”.1 Healing Gardens of Bab est un espace de “célébration queer” où “des performances, des événements et des oeuvres d’art […] renforcent l’expression de l’homosexualité dans le monde, par le biais de spectacles joyeux et d’événements participatifs.”2 C’est au sein de cet espace que Rosanna Raymond et Jaimie Waititi présentent la SaVĀge K’lubroom inaugurale de Birmingham. Voir plus

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Réclamer la terre : le Palais de Tokyo à l’heure du climat ?

« Réclamer la terre est une prise de conscience autant qu’un cri de ralliement. »1 Dès la première phrase de son texte introductif et de sa présentation en ligne sur le site internet du Palais de Tokyo, l’exposition Réclamer la terre, visible du 15 avril au 4 septembre 2022, affichait une ambition prometteuse. Daria de Beauvais, commissaire d’exposition au Palais de Tokyo, s’est associée à deux conseiller·e·s· scientifiques de taille pour l’organiser. La première est Ariel Salleh, chercheuse et activiste écoféministe née en Australie en 1944, dont le travail et les engagements portent sur les relations entre humains et non-humains, en s’intéressant notamment à d’autres perspectives de pensées que les paradigmes euro-nord-américains dominants. Le·a second·e est Léuli Eshrāghi, artiste, commissaire d’exposition, auteur·e, poète né·e à Samoa et d’ascendances sāmoane, perse et cantonaise. Dans son travail expographique et artistique, Léuli Eshrāghi interroge les conséquences coloniales et le besoin de réparation, de soin et de guérison des cultures autochtones discréditées par les anciennes puissances coloniales. Le titre de l’exposition est quant à lui inspiré par l’ouvrage Reclaim the Earth: Women Speak Out for Life on Earth, édité par Leonie Caldecott et Stephanie Leland en 1983.2 Voir plus

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Gapu Guḻarri Yothu Yindi au musée du quai Branly-Jacques Chirac : collaboration en Terre d’Arnhem

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[Please note: Aboriginal and Torres Strait Islander people should be aware that this article may contain images or names of deceased persons in photographs or printed material.]

En ce moment, et pour tout l’été, la mezzanine Martine Aublet du musée du quai Branly – Jacques Chirac [MQB-JC] accueille l’exposition Gapu Guḻarri Yothu Yindi, Paysages de l’eau au nord de l’Australie. Ce petit espace, souvent dédié à des sujets d’actualité de la recherche ou ciblant une thématique très précise, héberge ici une exposition entièrement basée sur la collaboration et désireuse de laisser les voix aborigènes expliquer aux visiteur·euse·s les œuvres présentées. Voir plus

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Le voyage autour du monde de George Nuku fait escale à Rochefort

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Je suis venu en France avec l’intention de poursuivre l’histoire.
D’une certaine manière, je sors littéralement des lithographies.
Je sors de l’image et je répète l’histoire ici à Rochefort.
Cependant, la différence est que maintenant le contexte a changé parce que tout cela fait partie de l’Histoire. Donc c’est au musée que le contexte se poursuit.1

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« Primitif », « primitivisme » : qui, quand, pourquoi ?

Le « primitivisme » n’est pas un mouvement artistique unifié, ni même toujours conscient ou revendiqué. Il s’agit d’une tendance ayant fait l’objet d’une interprétation ultérieure par l’histoire de l’art. Le « primitivisme » renvoie à un ensemble de pratiques et d’attitudes d’artistes occidentaux vis-à-vis à la fois du passé occidental – découvertes archéologiques, folklore lorsqu’il est perçu comme une survivance – et également des populations lointaines, considérées selon un angle évolutionniste comme relevant de stades antérieurs de l’évolution – les Amériques, l’Océanie et l’Afrique. Voir plus

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Cannibale, entre travail d’historien et récit de fiction pour lutter contre l’oubli

En 1998, année même de la signature des accords de Nouméa1 était publiée la première édition de l’ouvrage Cannibale de Didier Daeninckx. Ceci n’est pas anodin car cette publication voit le jour à la suite d’un séjour d’un an de l’auteur en Nouvelle-Calédonie, à un moment où les revendications indépendantistes, opposées à ceux qui soutiennent la présence du gouvernement français sur le territoire, créent un climat de violence politique. Pendant ce séjour, il pose des questions, il observe la situation politique, il se renseigne par des sources écrites autant qu’orales sur la période coloniale et ses conséquences en Nouvelle-Calédonie. Il en ressort une histoire, une histoire oubliée et méconnue, celle des Kanak exhibés dans le bois de Vincennes lors de l’Exposition coloniale de 1931, histoire sombre de Kanak échangés comme des objets ou des animaux contre des crocodiles et envoyés sans leur consentement dans un cirque allemand.

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Helena Rubinstein, la beauté comme art de vivre

Unanimement connue pour sa carrière dans la cosmétique, Helena Rubinstein (1872-1965) l’est aussi pour l’importante collection qu’elle réunit tout au long de sa vie dans plusieurs domaines artistiques. Née Chaja Rubinstein à Cracovie, elle change de nom pour Helena Juliet Rubinstein en 1896 et se rajeunit de dix ans. Quittant la Pologne, elle part en Australie où elle ouvre son premier institut de beauté à Melbourne en 1902, Voir plus