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Les recherches de provenances, késako ?

Au cours des dernières années, les recherches de « provenances » sont devenues centrales et sont mobilisées par le monde des musées, les institutions de recherche et par les pouvoirs publics. La proposition de loi relative à la circulation et au retour des biens culturels appartenant aux collections publiques, adoptée par le Sénat en première lecture le 10 janvier 2022, qui porte une attention tout particulière au développement de la recherche de provenances, témoigne de cette actualité. De quoi s’agit-il exactement ? Cette semaine, CASOAR décrypte la recherche de provenance en termes théorique et pratique. Voir plus

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De la lutte d’Ataï à la lutte pour le retour d’Ataï – Restes humains et restitutions des musées en France

Depuis ces dernières années, l’opinion publique et les média s’emparent du débat autour des restitutions des œuvres collectées au cours de la période coloniale.  En novembre 2021, la restitution par la France de 26 œuvres à la République du Bénin, a fait couler beaucoup d’encre. Ces demandes de restitutions de la part des pays anciennement colonisés prennent part aux revendications post-coloniales et pointent du doigt les modalités illégitimes de collecte historique des œuvres. Voir plus

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L’intimité d’un lien entre le muséum du Havre et les communautés Aborigènes d’Australie

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Australie/Le Havre – L’intimité d’un lien exposée actuellement et jusqu’au 7 novembre 2021, au Muséum d’histoire naturelle du Havre, revient sur une expédition scientifique incontournable dans l’histoire de la découverte occidentale du Pacifique. À l’aube du XIXème siècle, ce voyage mène 200 hommes, embarqués sur deux navires – le Géographe et le Naturaliste – sous l’autorité du commandant Nicolas Baudin, jusqu’en Nouvelle-Hollande (actuelle Australie). Parmi eux, deux dessinateurs : Charles-Alexandre Lesueur et Nicolas-Martin Petit, dont l’Œuvre est aujourd’hui conservée au Muséum du Havre. C’est ainsi que l’institution endosse aujourd’hui la responsabilité de transmettre et partager ce témoignage unique et ancien de la biodiversité australienne et des cultures aborigènes. Ce lien, qui relie la ville portuaire à l’Australie est bien celui mis en avant à l’occasion de cette exposition, dans une double perspective historique et contemporaine. Voir plus

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Production sous contraintes : la camelote du bagne de Nouvelle-Calédonie

Il est un type d’objets provenant de Nouvelle-Calédonie, que l’on découvre parfois au détour de l’étude d’une collection océanienne, et qui ne manque jamais de nous étonner. Parfois considérée anecdotique et de mauvais goût, la « camelote » du bagne néo-calédonien retient cependant notre attention cette semaine sur CASOAR. Voir plus

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L’affaire des têtes māori – Restes humains et restitutions des musées en France

       L’histoire remonte en 2006 au muséum de Rouen (lire à ce sujet Ethique, durable et responsable, le Muséum de Rouen de Marion Bertin). Alors que l’établissement est fermé au public depuis presque dix ans pour chantier de réaménagement, la nouvelle équipe qui accompagne la réouverture actualise les inventaires et remet, parmi les 800 000 spécimens du muséum, une tête māori (ou toi moko) au goût du jour. Voir plus

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Vers l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie ? – 20 ans après l’Accord de Nouméa : ce que le référendum dit de la société calédonienne

« Le retour à la tradition est un mythe. Aucun peuple ne l’a jamais vécu. La recherche d’identité, le modèle, pour moi, il est devant soi, jamais en arrière. C’est une reformulation permanente. L’identité elle est devant nous ».

Jean Marie Tjibaou.

Le 4 octobre dernier, les calédoniens se sont rendus aux urnes pour le second scrutin référendaire qui invitait la population à se prononcer de nouveau sur la question de la pleine souveraineté et de l’indépendance du pays. Le premier référendum, mené en novembre 2018 s’était soldé par la victoire du non à 56,7% des suffrages exprimés. Cette année, le rendez-vous électoral s’est caractérisé par une très forte mobilisation (85,7% contre 81% en 2018) et a révélé une progression du oui de presque 3,5 points avec un score de 46,7%. Voir plus

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L’île de Pâques s’invite au Muséum de La Rochelle

       Le Muséum d’Histoire Naturelle de La Rochelle accueille jusqu’au 6 septembre 2020 l’exposition « Ile de Pâques, le nombril du monde ? » conçue et exposée initialement au Muséum de Toulouse (30 juin 2018 – 30 juin 2019), sous les commissariats de Fabien Laty et Nicolas Cauwe. Le projet vise à replacer l’île dans sa vérité physique et culturelle et dépasser les représentations fantasmées, véhiculés par l’Occident depuis les témoignages des premiers voyageurs. CASOAR en visiteur a apprécié tout particulièrement la diversité des approches et des média pour servir ce propos tout à fait pertinent. Voir plus

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San i stap ko daon, « le soleil descend » : Autour du kava au Vanuatu

     Cet article repose sur quelques observations et impressions personnelles issues de mon séjour au Vanuatu de mars à août 2019 dans le cadre d’un voyage de 11 mois en Nouvelle-Calédonie et au Vanuatu. La visée de cet article est de partager mes propres rencontres et impressions autour du kava, dans les quelques lieux où j’ai pu me rendre ; Port Vila sur l’île d’Efate, Emau, le nord d’Ambrym, Pentecôte, le centre de Santo, Aniwa et Tanna.  Voir plus

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Votre Mission, si toutefois vous l’acceptez…

         Robe mission, robe kanak, robe popinée. Divers noms désignent cette même tenue, la robe portée depuis plus de 150 ans par une grande partie des femmes calédoniennes : c’est d’elle dont nous allons parler sur CASOAR aujourd’hui. Patrick O’Reilly et Jean Poirierécrivent en 1953 une remarque qui frappe par son actualité : «elles mettent des notes très colorées dans la foule calédonienne ». Voir plus

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Un bambou pour un récit – histoires végétales

     Autrefois assimilés à des bâtons de chef ou de voyageur, plus récemment comparés à des journaux ou encore des bandes dessinées1, les bambous kanak sont des objets tout à fait étonnants qui ont beaucoup intrigué ceux qui ont bien voulu s’y intéresser. En effet, la culture kanak a privilégié la gravure sur bambou pour exprimer les hauts faits de la société, les évènements de la vie quotidienne et rituelle du village mais aussi la rencontre et la promiscuité avec le monde blanc à partir de 1853.  Voir plus