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« Visual repatriation » : déterminer un présent pour le passé

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        Comme l’affirme Elizabeth Edwards, « la visual repatriation consiste, à bien des égards, à déterminer un présent pour les photographies historiques, en réalisant leur « potentiel à créer de nouveaux récits » qui permettent de comprendre combien ce passé est pertinent pour le présent et de répondre aux besoins de ce présent. »1 Edwards explique que la visual repatriation – terme anglais consacré qui se traduirait en français par « rapatriement visuel » – est tout d’abord un moyen pour les autochtones comme pour les détenteurs de collections, de faire la lumière sur un des groupes de photographies, généralement prises aux XIXème et XXème siècles, mais aussi d’obtenir des renseignements sur ces photographies. Plus important encore, on peut considérer que la visual repatriation est un moyen de créer des récits qui permettent de créer un pont entre le passé et le présent. Voir plus

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Les « Hommes de boue » Asaro des Hautes-Terres de Papouasie-Nouvelle-Guinée

     Les masques sont suffisamment rares dans la région centrale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, bien connue sous le nom de Hautes-Terres, pour que les quelques groupes qui en produisent soient remarqués. Les habitants de la région du fleuve Asaro, près de Goroka, n’y font pas exception et bénéficièrent même d’une attention du grand public rarement égalée par d’autres sociétés de Mélanésie, et même, osons le dire, d’un véritable feu des projecteurs – au point d’être sponsorisés par de puissantes firmes internationales. Pourquoi donc ? Voir plus

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« Le Monde en Tête » d’Antoine de Galbert au Musée des Confluences de Lyon

         En 2017, Antoine de Galbert, collectionneur et fondateur de la Maison Rouge à Paris, offre au Musée des Confluences de Lyon 520 coiffes et autres objets de sa collection. À cette occasion, le musée a sélectionné 335 coiffes, chapeaux, masques, parures de tête et 5 costumes, pour les présenter au public de juin 2019 à mars 2020. Voir plus

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Les Talipun de Papouasie-Nouvelle-Guinée

          Les talipun font partie des monnaies traditionnelles les plus célèbres d’Océanie. Ces objets hétéroclites et insolites, qui étaient fabriqués en Papouasie Nouvelle-Guinée, sont composés d’une coquille partiellement ajourée du gastéropode turbo, connu sous le nom commun de ruban vert et sous le nom scientifique de turbo marmoratus. Une autre partie,  présentant  une  figure tressée en fibres – ou plus rarement, sculptée dans du bois –, est rehaussée de pigments et bordée de plumes du grand oiseau endémique de Papouasie-Nouvelle-Guinée, que vous connaissez désormais bien sous le nom de casoar.
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La bascule des montagnes

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Cet article a été écrit pour le catalogue de la troisième édition du Bourgogne Tribal Show, 2018.

    C’est en 1926, qu’un jeune australien, Michael Leahy, 24 ans, débarque pour la première fois en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il est attiré, comme de nombreux autres, par l’or facile de la mine d’Edie Creek. Loin d’être un El Dorado, l’île est alors un poids pour l’administration australienne des années 1920 qui vient d’hériter de ces terres allemandes suite au traité de Versailles. Le climat chaud et humide de la Nouvelle-Guinée et la prétendue pauvreté de son sol dissuade le gouvernement d’investir dans ce nouveau territoire sous-tutelle dont la seule richesse semble être sa population, devenue une main d’œuvre bon marché pour les planteurs et les mineurs coloniaux. Voir plus

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Du fusil à la caméra : la photographie en contexte colonial

        Cette semaine, CASOAR s’intéresse au statut de la photographie en contexte colonial. Il s’agit de comprendre toutes les implications que recouvrent le fait de réaliser des images des territoires et des populations colonisés. Pour questionner les liens entre contexte colonial et photographie, nous nous pencherons sur le cas de la Nouvelle-Guinée. Voir plus

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À propos du VIH/SIDA, Regard sur la Mélanésie

        L’arrivée dans le Pacifique d’explorateurs, de missionnaires, de colons, de marins, de marchands, de touristes, de chercheurs, de la mondialisation, etc. a naturellement conduit à des modifications dans la vie, les comportements et les pratiques des habitants de l’Océanie. Ces changements ont touché jusqu’aux domaines qui nous semblent les plus intimes, comme celui de la sexualité ; prenons un exemple. Les massues subi étaient utilisées, entre autres, sur l’île de Malaita dans l’archipel des Salomon, en Mélanésie. Selon Pierre Maranda1, « subi » signifie « angle », « coude », mais aussi « clitoris ». Voir plus