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Sir Michael Somare: l’homme derrière l’indépendance

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“Il est grand temps que le peuple de ce pays relève la tête… et ait de la fierté dans son pays. Si ce n’est pas maintenant, quand ?”1

Le 26 février 2021 décède l’une des personnalités du Pacifique les plus importantes du XXème siècle. Michael Somare, premier ministre de la Papouasie Nouvelle-Guinée (PNG) durant dix-sept ans et ayant exercé quatre mandats différents, considéré comme le père de la nation papoue et artisan de l’indépendance du pays, s’éteint à Port Moresby, après une longue maladie.

Le cercueil de Michael Somare porté à l’assemblée provinciale du Sepik oriental, avant son enterrement à Wewak © https://www.rnz.co.nz/international/pacific-news/438562/png-s-founding-father-laid-to-rest

Lorsque Michael Somare voit le jour sur l’île de Nouvelle-Bretagne, en 1936, la Papouasie Nouvelle-Guinée est alors une colonie sous mandat australien. Quatre vingt-cinq ans plus tard, à son décès, le pays est indépendant et une voix à part dans le Pacifique. Des changements radicaux que l’on doit notamment à l’intelligence politique de cet homme, qui a su rassembler et construire une nation, en dépit des nombreux obstacles sur le chemin de l’indépendance.

Revenons un peu en arrière : en 1919, le traité de Versailles contraint l’Allemagne à abandonner l’ensemble de ses colonies, dont le nord-est de la Nouvelle-Guinée. Elle passe alors sous contrôle de l’Australie, qui possède déjà le sud de l’île. À la suite de la Seconde Guerre Mondiale, les Nations Unies confirment le mandat de l’Australie sur la région, avec des objectifs clairs : l’Australie doit préparer la Papouasie Nouvelle-Guinée à l’indépendance et travailler au développement économique, social et physique des populations locales.2 Mais dans les faits, et malgré des sommes importantes injectées pour l’éducation et la santé des Papous, les investissements économiques favorisent davantage les entreprises privées australiennes. Au début des années 1960, lorsqu’il est décidé de créer une assemblée législative constituée en majorité de Papous, il faut bien se rendre à l’évidence : il est très difficile de trouver des personnalités politiques papous maîtrisant la langue anglaise et ayant pu recevoir l’éducation nécessaire pour assurer les charges étatiques. Michael Somare, qui occupe dès 1968 un siège dans cette assemblée législative, devient à ce titre le symbole d’une nouvelle génération de Papous  à présent disposés à assumer un rôle politique important et aptes à discuter avec la puissance australienne.

Le ministre australien des Territoires Bill Morrison, Michael Somare et le premier ministre australien Gough Whitlam à une conférence de presse, au  siège du parlement à Canberra, en janvier 1973 © https://www.pngattitude.com/2021/03/sir-michael-the-loss-of-a-giant.html

Aux élections de la troisième assemblée législative, trois partis principaux se présentent : un parti conservateur, le United Party, le People Progress’s Party, attaché à favoriser le commerce et les entreprises, et le Pangu Party, mené par Michael Somare. Ces deux derniers partis s’associent pour fonder un gouvernement de coalition dès 1972. Somare souhaite l’indépendance le plus rapidement possible. Il  s’oppose en cela à de nombreux détracteurs préférant attendre encore quelques décennies avant de mettre fin au mandat australien.3  Sans abandonner ses ambitions, Somare reconnaît malgré tout les nombreuses difficultés de son projet. En effet, l’Australie n’a pas, selon lui, favorisé l’émergence d’une conscience nationale papoue,4 pas plus qu’elle n’a permis d’éduquer un corps de fonctionnaires suffisamment nombreux pour prendre les rênes du pays.5

Bien conscient de ce handicap, Somare doit également jongler avec les nombreuses associations politiques sécessionnistes qui souhaitent l’indépendance pour leur propre région. Son slogan reflète la nécessité d’atteindre une unité nationale : “Un nom, un pays, un peuple”.  L’important pour Somare, en ce début des années 1970, c’est avant tout de faire fleurir dans le cœur des Papous une envie de construire en commun, et ce malgré les nombreuses disparités ethniques et culturelles. Rappelons ici un  chiffre clé sur la pluralité des identités papoues : 830 langues sont parlées en Papouasie Nouvelle-Guinée, par des populations aux modes de vie multiples, vivant dans les montagnes des hautes-terres, en régions côtières ou en bords de fleuves.6

Cette richesse culturelle et ces disparités expliquent les nombreux débats liés à la création de la Constitution de Papouasie Nouvelle-Guinée, notamment celui autour de la citoyenneté papoue. D’abord envisagée uniquement pour les enfants  ayant à la fois des parents et grands-parents papous, il fut bientôt réalisé que certains membres de l’assemblée ne pourraient alors même pas devenir eux-mêmes papous. La proposition soutenue par Somare pour une société multi-ethnique accordant la citoyenneté plus largement est finalement retenue. Autre sujet à débat : les investissements étrangers dans le pays. Somare, qui souhaite les encourager, s’oppose ainsi à John Momis et John Kaputin, deux autres figures emblématiques de l’indépendance, qui ont avant tout à coeur de protéger les ressources naturelles de l’île et s’opposent fermement à la vision plus libérale de Somare.7

Malgré ces désaccords, un consensus finit par être trouvé. La constitution est finalement adoptée le 15 août 1975. Elle garantit à tous les Papous des droits égaux, la liberté d’expression et place le développement des hommes et des femmes hors de toute domination comme son objectif premier.8 Comme dans tous les pays du Commonwealth, la  Reine d’Angleterre est officiellement à la tête de l’Etat, et est représentée par un Gouverneur Général et un Premier Ministre. Un mois plus tard, le 16 septembre 1975, le drapeau australien est baissé dans la capitale, et laisse place au drapeau à l’oiseau de paradis et à la croix du sud. Le pays est enfin indépendant, après des années de travail et de négociations. Pour autant, bien rares sont les effusions de joie sur place !  Pour la plupart des villageois de l’île, c’est un jour comme un autre, et les changements liés à l’indépendance sont peu perceptibles dans les campagnes, qui poursuivent leurs vies routinières. Sans heurts ni violences, la Papouasie Nouvelle-Guinée est ainsi devenue l’une des premières nations indépendantes du Pacifique…. Mais le travail à accomplir dans le pays reste immense. Au niveau économique, le pays reste par exemple très dépendant de l’Australie : en 1975, 40% du budget papou provient toujours de l’ancienne puissance coloniale, un chiffre qui ne baisse que très légèrement dans les décennies suivantes.9 Autre source d’inquiétude, l’unité nationale et culturelle n’est alors que théorique, et les Papous sont rares à s’identifier à leur nouvelle nation.

16 septembre 1975 : le drapeau de Papouasie Nouvelle-Guinée est pour la première fois hissé, à Port Moresby © https://papuanewguinea.travel/png-independence-anniversary

La promesse d’une indépendance prochaine soulève en effet des questions notamment quant aux politiques culturelles du futur pays. Michael Somare joue un rôle primordial dans la promotion d’une culture nationale. Mais comment définir une culture nationale quand le territoire compte une aussi grande multiplicité de cultures? Dans ce contexte, l’enfance de Somare lui est particulièrement bénéfique pour cette entreprise. Né à Rabaul, en Nouvelle-Bretagne, il est le fils d’un policier originaire de Wewak. Il grandit entre ces deux cultures, apprenant très tôt trois langues (Tok Pisin, Kuanua et Murik). Jeune, il rencontre les forces japonaises présentes sur la côte nord de Nouvelle-Guinée, puis les forces australiennes.10 L’enfance de Somare est donc marqué par la rencontre de différentes cultures l’influençant énormément dans sa future carrière politique. Dans son autobiographie, il montre comment son expérience lui permet de nourrir cette valorisation d’une culture et nation unies : 

“L’une de nos tâches les plus importantes et les plus urgentes en Papouasie-Nouvelle-Guinée aujourd’hui est de forger une nouvelle unité nationale à partir de la multiplicité des cultures. Dans une telle situation, c’est un avantage certain d’avoir été exposé à deux cultures dans son enfance. J’ai toujours pensé que j’avais deux foyers.”11

La promotion et la protection du patrimoine culturel national deviennent un enjeu majeur dans la carrière de Michael Somare après sa nomination en tant que Président du Conseil d’Administration du musée national de Port Moresby en 1969. Ce musée, héritier des espoirs du Gouverneur Hubert Murray, est établi en 1954.12 Établir le contrôle sur les propriétés culturelles nationales ainsi que sur la manière de gérer les collections et le musée national devient un moyen d’affirmer un désir de changement de pouvoir et de promotion des politiques nationalistes. Michael Somare est particulièrement concerné à l’époque par la fuite du patrimoine culturel vers l’Europe, l’Australie et les Etats-Unis. L’un des exemples majeurs est celui de la Collection Saisie (the Seized Collection). En juin 1972, 17 caisses sont saisies par la douane juste avant qu’elles ne sortent du territoire. Chaque caisse comprend des artefacts importants de par leurs valeurs historiques, artistiques ou spirituelles. L’une d’entre elles contient notamment un masque de la région de Wewak, région d’origine de Michael Somare. La collection est finalement transférée au musée national de Port Moresby afin d’y être exposée.13 

Sir Michael Somare à l’issue de son initiation en tant que Sana portant les ornements yamdar, au village Karau, en décembre 1973 © Veronica Peek

Le pillage du patrimoine national préoccupe beaucoup Michael Somare, une inquiétude notamment mise en lumière dans son autobiographie. Il y décrit notamment son animosité envers les missionnaires qui ont pillé des objets dans les maisons des hommes, haus tambaran, dans les années 1920.14 Il témoigne également de sa première opposition avec l’homme blanc lorsque des missionnaires ont brisé des flûtes sacrées de son village.15 La politique culturelle de Michael Somare est particulièrement soucieuse de protéger le patrimoine national grâce aux institutions modernes mises en place (l’Institut d’études de PNG ou le musée national par exemple) tout en respectant les coutumes et autorités locales. À ce titre, l’exemple des figures kakars est particulièrement éclairant. Particulièrement anxieux de conserver une trace de ces artefacts sacrés, il négocie avec les gapars, personnes initiées ayant autorité sur les objets afin de pouvoir les photographier. Somare est alors trop jeune et donc non-initié pour voir les objets mais il s’y rend avec le professeur Ulli Beier, plus âgé. Le témoignage de Somare sur cet épisode permet de se rendre compte de l’énorme sacrifice des gapars. En le laissant voir et photographier ces objets, ils ne peuvent plus être gapars et initient alors la génération suivante à ce statut.16 

La promotion d’une politique culturelle nationale est particulièrement aidée par le don du gouvernement australien de 5 millions de dollars répartis sur 5 ans dès 1973.17 Cet argent est investi dans le musée national mais également dans la création de différents instituts culturels créés dès 1963: l’Université, l’Institut des études sur la PNG ainsi qu’un Centre des Arts Créatifs.18 La politique culturelle nationale tente de promouvoir ainsi les artistes contemporains. Ces artistes sont décrits par Michael Somare et Bernard Narakobi comme des “trésors nationaux”.19 Ce développement d’un art contemporain national est également lié à la présence de deux expatriés. Le premier est Tom Craig, enseignant en Arts visuels à Goroka.  La seconde est Georgina Beier, enseignante à l’Université de PNG depuis 1967. Parmi ses étudiants, on compte notamment Timothy Akis, Ruke Fame ou Mathias Kauage, figures majeures de l’art contemporain national émergent.20 

Georgina Beier, avec son mari, Ulli, sont des personnalités majeures dans le développement d’une culture nationale au moment de l’indépendance. Ils travaillent d’abord au Nigéria auprès des populations Yoruba avec lesquelles ils développent les arts et la littérature. Ils se rendent en PNG afin d’y être enseignants à l’université en 1967.21 Ulli Beier rencontre à l’aéroport de Brisbane Sir Albert Maori Kiki, autre membre fondateur de Pangu Parti. Leur rencontre donne lieu à la publication de l’autobiographie de Maori Kiki en 1968, Ten Thousand Years in a Lifetime: A New Guinea Biography.22 S’en suit la publication de celle de Sir Michael Somare en 1975, Sana: An Autobiography of Michael Somare. Les deux récits sont bien évidemment étroitement liés au contexte politique nationaliste et anti-colonial mais ils font également écho à un contexte national de grande créativité dans tous les domaines: arts visuels (Kauage, Fame ou Akis), théâtre (Arthur Jawodimbari), poésie (la série Papua Pocket Poets) mais aussi dans la littérature de fiction.23 Ulli Beier publie notamment le premier roman de fiction national, The Crocodile, écrit par Vincent Eri en 1970.24 Ces créations rendent compte d’un contexte de transition, d’espoir et d’excitation face à un changement de pouvoir. L’autobiographie de Somare est à ce titre particulièrement intéressante puisque bien qu’écrite en anglais, elle souligne l’importance des systèmes de valeur et de connaissances traditionnelles (on peut noter par exemple l’importance des termes en Tok Pisin qui ne sont pas toujours traduits) ainsi que l’importance de la réunion de différentes cultures en une nation unie et forte. Le règlement des conflits à travers la discussion y est particulièrement valorisée. Michael Somare y apparaît à la fois en tant que figure politique important et en tant que Sana, titre d’autorité dans la région de Wewak. Sana Michael Somare est celui qui résout les conflits d’une nation moderne en respectant les savoirs et usages traditionnels. 

Portrait à l’encre de Sir Michael Somare dans la paume de l’artiste Derrick Lendu partagé sur les réseaux sociaux le 3 mars 2021 © Derrick Lendu

On comprend mieux ainsi l’importance de la figure de Sir Michael Somare pour la PNG. Sa mort tragique en février dernier s’est suivie d’un grand nombre de rassemblements et notamment de créations artistiques réalisées en sa mémoire. Un portait de Somare réalisé à l’encre dans la paume réalisé par Derrick Lendu, étudiant en art, a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. 

“Le nom de Somare était le nom que l’on entendait souvent quand on était petits, en grandissant, alors quand il est décédé, nous avons fait face à une grande perte pour le pays. […] Nous apprécions ce qu’il a fait pour le pays en obtenant l’indépendance et tout ce qu’il a fait dans sa vie… alors j’ai senti que je devais lui rendre un hommage approprié.”25

Camille Graindorge et Enzo Hamel

Image à la une: Sir Michael Somare brisant une flèche en signe d’amitié entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée et l’Australia, avant d’en donner un morceau à Whitlam et un autre à Oala Oala-Rarua. Derrière lui, assis Albert Maori Kiki et le sénateur Don Willesee ainsi que trois danseurs Mekeo. Photographie par le Service d’Information Australien © SOMARE 1975.

1 Réponse de Michael Somare en 1972 à Anton Parao, qui souhaitait une indépendance plus tardive, in WAIKO, 1993, p.183.
2 ZIMMER-TAMAKOSHI, 1998, p.6.
3 Notamment des étrangers souhaitant protéger leurs intérêts commerciaux, mais également le conservateur United Party. WAIKO, 1993, p. 192 et 183.
4 DERLON, 1999, p. 76.
5 Et en effet : “[…] les politiques australiennes en matière d’éducation avaient été si peu performantes qu’en 1960, un quart seulement des enfants en âge d’être scolarisés allaient à l’école primaire, et qu’aucun d’entre eux n’avait pu atteindre les deux dernières années de l’enseignement secondaires dans une école des Territoires.”, DERLON, 1999, p. 76.
6 6 BRUTTI, 2007, p. 36.
7 WAIKO, 1993, p. 189.
8 Préambule de la Constitution de la Papouasie Nouvelle-Guinée, [en ligne] , https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1755.
9 WAIKO, 1993, p. 196.
10 SOMARE, 1975, p. 1-14.
11 SOMARE, 1975, p. 1.
12 COCHRANE, 2011, p. 255.
13 CRAIG, 1992, p. 1543.
14 SOMARE, 1975, p. 13-14.
15 SOMARE, 1975, p. 41.
16 SOMARE, 1975, p. 30.
17 SMIDT, 1977, p. 227.
18 COCHRANE, 2011, p. 255.
19 ROSI, 2002, p. 241
20 ROSI, 2002, p. 244.
21 TRIST, P. in BEIER, 2005, p. xiii.
22 BEIER, 2005, p. 21-27.
23 RITCHIE, 2015, p. 23.
24 WINDUO, 1990, p. 37.
25 STÜNZNER, I. & N. FOGARTY, 2021

Bibliographie:

  • BEIER, U., 2005. Decolonising the Mind: The impact of the University on culture and identity in Papua New Guinea, 1971-74. Canberra, Pandanus Books.
  • BRUTTI, L., 2007. Les Papous, une diversité singulière. Paris, Gallimard.
  • COCHRANE, S., 2011. “Mr Pretty’s Predicament: Ethnic Art Field Collectors in Melanesia for the Commonwealth Arts Advisory Board, 1968-1973.” In QUANCHI, M. & S. COCHRANE (eds.) Hunting the collectors : Pacific collections in Australian museums, art galleries and archives. New Castle upon Tyne, Cambridge Scholars, pp. 235-266.
  • Constitution de la Papouasie Nouvelle-Guinée, [en ligne] , https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1755.
  • CRAIG, B., 1992. “National Cultural Property in Papua New Guinea: Implications for policy and action.” Journal of Anthropological Society of South Australia, vol. 30, no 2, pp. 1529-1554.
  • DERLON, B., 1999. “Traditions et politiques de l’Etat en Papouasie-Nouvelle-Guinée : le cas de la province de Nouvelle-Irlande”. Journal de la Société des Océanistes, Vol. 109, No. 2, pp. 71-81.
  • RITCHIE, J., 2015. “Political Life Writing in Papua New Guinea What, Who, Why?”. In CORBETT, J. & B. V. LAL (eds.) Political Life Writing in the Pacific: Reflections on Practice. Canberra, ANU Press, pp. 13-31.
  • ROSI, P. S., 2002. “ »National Treasures » or « Rubbish Men »: the disputed value of contemporary Papua New Guinea (PNG) artists and their work”. Zeitschrift für Ethnologie, Vol. 12, No. 2, pp. 241-267.
  • SOMARE, M., 1975. Sana: An Autobiography of Michael Somare. Port Moresby, Niugini Press
  • STÜNZNER, I. & N. FOGARTY, 2021. “PNG pays tribute to Sir Michael Somare with hand, hair and oil portraits”. ABC radio, 12 March 2021, https://www.abc.net.au/radio-australia/programs/pacificbeat/png-somare-art/13241688
  • SMIDT, D., 1977. “The National Museum and Art Gallery of Papua New Guinea, Port Moresby”. Museum International, Vol. 29, No. 4, pp. 227-239
  • WAIKO, J., 1993. A short history of Papua New Guinea. Melbourne, Oxford University Press Australia.
  • WINDUO, S. E., 1990. “Papua New Guinean Writing Today: The Growth of a Literary Culture”. Mānoa, Vol. 2, No. 1, pp. 37-41.
  • ZIMMER-TAMAKOSHI, L., 1998. Modern Papua New-Guinea. Kirksville, Thomas Jefferson University Press.

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