commentaires

Le Fare Iamanaha – Musée de Tahiti et des Îles a rouvert ses portes !

Le Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha, situé dans la commune de Puna’auia à Tahiti (Polynésie française), a fermé ses portes en 2018 et les a rouvertes au public au début du mois de mars 2023, sous le nouveau nom de Te Fare Iamanaha – Musée de Tahiti et des Îles (TFI-MTI). En 2019, Iris Rosier, ancienne contributrice chez CASOAR, vous parlait déjà du renouveau du musée en présentant son exposition temporaire Tupuna > Transit. Elle permit aux visiteurs·euses de continuer de voir les collections de l’institution et de découvrir le projet du nouveau TFI-MTI pendant ses travaux. Ces derniers avaient pour but de reconstruire une nouvelle salle d’exposition permanente, ainsi qu’un nouveau parcours muséographique. Il est temps de vous parler de ces changements ! Voir plus

1 Commentaire

Le SaVĀge K’lub à Birmingham : actiVĀtion, présences et performances

Jeudi 20 septembre 2022, arrivées à Birmingham sous la pluie, nous entrons dans le Birmingham Museum & Art Gallery (BMAG) pour nous abriter mais surtout pour aller voir la dernière occurrence du SaVĀge K’lub, raison de notre venue. Ce K’lub a été créé à l’occasion du Fierce Festival et plus particulièrement du programme Healing Gardens of Bab (Les Jardins de la Guérison de Bab – faisant référence aux jardins suspendus de Babylone) qui “est une réponse artistique à [l’]histoire coloniale [célébrant] ce que l’Empire [britannique] a tenté (et échoué) d’éradiquer”.1 Healing Gardens of Bab est un espace de “célébration queer” où “des performances, des événements et des oeuvres d’art […] renforcent l’expression de l’homosexualité dans le monde, par le biais de spectacles joyeux et d’événements participatifs.”2 C’est au sein de cet espace que Rosanna Raymond et Jaimie Waititi présentent la SaVĀge K’lubroom inaugurale de Birmingham. Voir plus

0 Commentaire

Les dents du crocodile, les griffes de l’ours – rencontre(s) entre Val Plumwood et Nastassja Martin

Le livre Dans l’œil du crocodile1 débute avec un récit, celui d’une « rencontre »2, entre l’autrice, Val Plumwood (née Val Morell, 1939-2008) et un crocodile. Cette rencontre a lieu dans le Territoire du Nord australien, en 1985, sur la rivière East Alligator du parc national Kakadu. Plumwood, fine connaisseuse des environs, s’est engagée sur un nouveau trail, préparé par le ranger Greg Miles, qui lui a proposé de le tester avant qu’il ne soit ouvert au public. Des fortes pluies ont néanmoins gonflé les eaux qui bientôt gomment les marques du parcours. Se décidant à rentrer, Plumwood aperçoit soudain ce qui ressemble à un bâton :  Voir plus

1 Commentaire

Lignes, formes, couleurs et textures. Le dessin en anthropologie

Une image populaire de l’ethnographe consiste à l’imaginer doté·e d’un carnet et d’un crayon, griffonnant jour et nuit, ce qu’iel a observé, posant sur le papier ses premières réflexions, desquelles suivront ensuite des analyses, transposées dans une revue ou un ouvrage scientifique – à l’écrit –, ou bien présentées lors d’une communication – à l’oral.  Voir plus

1 Commentaire

Gapu Guḻarri Yothu Yindi au musée du quai Branly-Jacques Chirac : collaboration en Terre d’Arnhem

*Switch language to english for english version of the article*

[Please note: Aboriginal and Torres Strait Islander people should be aware that this article may contain images or names of deceased persons in photographs or printed material.]

En ce moment, et pour tout l’été, la mezzanine Martine Aublet du musée du quai Branly – Jacques Chirac [MQB-JC] accueille l’exposition Gapu Guḻarri Yothu Yindi, Paysages de l’eau au nord de l’Australie. Ce petit espace, souvent dédié à des sujets d’actualité de la recherche ou ciblant une thématique très précise, héberge ici une exposition entièrement basée sur la collaboration et désireuse de laisser les voix aborigènes expliquer aux visiteur·euse·s les œuvres présentées. Voir plus

0 Commentaire

L’art de la plume : les kāhili de l’archipel d’Hawaii

*Switch language to english for english version of the article*

L’archipel d’Hawaii est généralement connu pour ses objets en plumes : ‘ahu‘ula, capes ; mahiole, casques ; kāhili, chasse-mouches ; lei, colliers, etc. Dans ce présent article, CASOAR a toutefois choisi de ne vous présenter qu’un seul de ces emplumés : les kāhili, dont des exemples se trouvent dans les musées à travers le monde et aussi à Hawaii, au Bernice Pauahi Bishop Museum qui en conserve 250 exemplaires.1 Voir plus

1 Commentaire

Pause littéraire océanienne – Un premier aperçu

Les premiers voyageurs, missionnaires et colons occidentaux ont fait de l’absence d’écriture en Océanie un prétexte pour désigner ces sociétés du Pacifique comme des cultures privées d’Histoire(s). Ce biais occidental niait l’importance pourtant considérable de l’oralité et de la mémoire, de la récitation de mythes et de généalogies, ce qui permettait aux populations océaniennes de créer des repères temporels et de façonner des récits. Dans le même temps, les textes rédigés par les Occidentaux à propos du Pacifique ont construit une vision et un imaginaire stéréotypés de ces îles et de leurs habitant·e·s (à ce sujet, voir par exemple l’article de Clémentine Débrosse sur Segalen)1.

Voir plus

0 Commentaire

Des curiosités exotiques au primitivisme

*Switch language to english for english version of the article*

Cet article a été écrit pour le catalogue de la troisième édition du Bourgogne Tribal Show, 2018.

« Tu marches vers Auteuil tu veux aller chez toi à pied
Dormir parmi tes fétiches d’Océanie et de Guinée
Ils sont des Christs d’une autre forme et d’une autre croyance »
Guillaume Apolinaire, « Zone », 1913.

Ces vers du poète Guillaume Apollinaire témoignent de son intérêt précoce pour les arts extra-européens. Nous sommes en 1913, à la veille de la première guerre mondiale et le bientôt célèbre recueil de poèmes Alcools, vient de paraître. Apollinaire ne le sait pas encore, mais le regard porté par l’Occident sur les objets du Pacifique est à l’aube d’une double métamorphose qui marquera radicalement l’histoire des arts et des musées ethnographiques. Voir plus

0 Commentaire

Une visite à Bikini Bottom – Pourquoi Bob l’Éponge ne nous fait pas rire

Je suis sûre que vous avez déjà entendu parler de cet étrange personnage qu’est Bob l’Éponge. Une éponge, jaune, avec des grands yeux bleus et niais, deux petites dents qui dépassent et un accoutrement bizarre – en tout cas pour une éponge – composé d’un short marron, d’une chemise blanche et d’une cravate rouge.
Allez, personne ne le répètera, on sait tous que lorsque vous étiez petit, vous avez déjà regardé ce dessin animé, Bob l’Éponge, ou vous l’avez même vu à votre insu, parce que votre enfant ou petit-enfant était scotché devant. Voir plus

0 Commentaire

Bouleversements environnementaux et changement climatique dans les arts contemporains océaniens

*Switch language to english for english version of the article*

       Dans l’article de la semaine dernière, CASOAR vous a présenté l’exposition de photographie contemporaine À toi appartient le regard (…) et la liaison infinie entre les choses (musée du quai Branly – Jacques Chirac). Mention fut faite de plusieurs artistes évoquant la question des changements environnementaux, liés à la pollution et au réchauffement climatique. Arrêtons nous aujourd’hui sur quelques œuvres d’art contemporain océanien évoquant elles aussi ces thématiques. Voir plus