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Tinpis Run : Sur la route de Papouasie-Nouvelle-Guinée

Tinpis Run est souvent présenté comme le premier film de fiction de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Bien que les premiers films réalisés par des autochtones notamment à Port Moresby, la capitale, remontent aux années 1970, Tinpis Run est le film culte du cinéma papou-néo-guinéen. Ce road movie en Tok Pisin sous-titré en anglais et français réalisé en 1991 par Pengau Nengo connaît un certain succès à l’internationale. Le film est nominé au Festival international du film de Locarno et au Festival international du film de Valladolid. Il reçoit une mention spéciale au Festival international du film de Rotterdam en 1991 ainsi que le prix du Meilleur acteur au festival Balafon en 1996.  Alors cette semaine, en route pour ce road movie plein d’humour et de poésie !  Voir plus

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Les « phantomatiques » boucliers de la Wahgi – Première partie

Etonnant bouclier que celui acquis il y trois ans par le musée des Confluences de Lyon dans le cadre de l’exposition Hugo Pratt – Lignes d’Horizons1 (dont CASOAR à fait une revue ici). Si son iconographie renvoie aux comic books américains, à travers la figure du superhéros The Phantom, la plaque minéralogique fixée à sa base et estampillée « PNG » donne une indication sur sa provenance réelle. Peut-être un œil averti identifiera-t-il sa forme allongée et les liens croisés en son centre, caractéristiques des grands boucliers de guerre de la vallée de la Wahgi.

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Les « Hommes de boue » Asaro des Hautes-Terres de Papouasie-Nouvelle-Guinée

     Les masques sont suffisamment rares dans la région centrale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, bien connue sous le nom de Hautes-Terres, pour que les quelques groupes qui en produisent soient remarqués. Les habitants de la région du fleuve Asaro, près de Goroka, n’y font pas exception et bénéficièrent même d’une attention du grand public rarement égalée par d’autres sociétés de Mélanésie, et même, osons le dire, d’un véritable feu des projecteurs – au point d’être sponsorisés par de puissantes firmes internationales. Pourquoi donc ? Voir plus

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La bascule des montagnes

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Cet article a été écrit pour le catalogue de la troisième édition du Bourgogne Tribal Show, 2018.

    C’est en 1926, qu’un jeune australien, Michael Leahy, 24 ans, débarque pour la première fois en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il est attiré, comme de nombreux autres, par l’or facile de la mine d’Edie Creek. Loin d’être un El Dorado, l’île est alors un poids pour l’administration australienne des années 1920 qui vient d’hériter de ces terres allemandes suite au traité de Versailles. Le climat chaud et humide de la Nouvelle-Guinée et la prétendue pauvreté de son sol dissuade le gouvernement d’investir dans ce nouveau territoire sous-tutelle dont la seule richesse semble être sa population, devenue une main d’œuvre bon marché pour les planteurs et les mineurs coloniaux. Voir plus

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The Highlands Trilogy : un monument d’anthropologie visuelle

     Au début des années 1930, sur les hauts plateaux qui cernent le Mont Hagen1, trois explorateurs australiens, les frères Leahy, découvrent de l’or et filment leur rencontre avec les populations qui habitent la vallée de la rivière Wahgi. Cinquante ans plus tard, le documentariste Bob Connolly et la sociologue Robin Anderson capturent, lui à l’image, elle au son, la vie des descendants et survivants de ce «premier contact». Dans First Contact (Premier contact), ils discourent avec les habitants de ces hautes-terres des images d’archives produites par les frères Leahy et qu’ils ont apportées avec eux. À la suite de ce premier échange, Connolly et Anderson s’installent deux années durant à mi-distance du village des Ganiga et de la maison de Joe Leahy, métisse né de l’union d’une papou et d’un des frères Leahy qui dirige une plantation de café, pour filmer les deux autres volets de la trilogie : Joe Leahy’s Neighbours (les voisins de Joe Leahy) et Black Harvest (traduit en français par Récolte sanglante).   Voir plus

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Danse avec les papous : les filles du Lido dans les Hautes-Terres de Nouvelle-Guinée

       Elles s’appellent Julie, Alexandra et Zara, elles sont « grandes comme des cocotiers », « maigres comme des biscuits secs » et ont « la peau douce comme une anguille »1 mais surtout, elles sont danseuses au Lido. En 2011, elles s’envolent pour les Hautes-Terres de Nouvelle-Guinée avec, dans leurs malles, plumes, froufrous et paillettes et sont accueillies par Mundiya Kepanga, un chef Huli. Elles vont tenter, au sein d’un groupe Huli, de participer à la compétition de danse du Hagen-Show, l’un des plus grands festivals de Nouvelle-Guinée. Voir plus